vendredi 20 décembre 2013

Parité générationnelle : un plaidoyer que les jeunes du département de Podor ont décidė de porter en bandoulière



Les bureaux de l'Union des ASC de l'Ile A Morfil, de Podor va mal et du Mouvement des jeunes pour le développement (MJDAL)de Aéré Lao après avoir constaté que l'éparpillement des mouvements de jeunes ne joue pas en leur faveur  se sont rencontrés à Aéré Lao pour accorder ,harmoniser , la lutte pour le développement de Podor . Il faut dire que rapidement la mayonnaise a pris pour ses associations déterminées à s’acquitter de leur devoir citoyen pour l'émancipation et l'émergence du département de Podor .
Aussi d'importantes décisions sont elles prises pour entre autres :
1- mettre en place un comité d'initiative chargé de piloter et de coordonner le cadre de convergence des association de Podor   : Adama Gaye de l'Union Des ASC de l’Ile A Morfil  en est  le coordonnateur et Lamine Ba de Podor va mal son adjoint
2- identifier rassembler et mobiliser tous les mouvements de jeunes pour les fédérer
3-Harmoniser toutes les revendications et trouver un plan d'action pour la satisfaction de toutes les doléances
4-Convoquer une grande assemblée générale de toute la jeunesse du département au mois de mars pour valider le plan d'action
5-Une campagne pour une plus grande responsabilité des jeunes dans les sphères de décision. En clair ,les jeunes à l'instar des femmes veulent leur parité et pour ce le comité initiative est chargé de prendre langue avec toutes les structures  de  jeunes de tous les partis politiques: cojer ,ujtl ,jeunesse socialiste ,Y'en a marre et toutes les organisations civiles et de droits de l'homme


Le conseil rural de Madina Ndiathbé déclenche son processus budgétaire 2014

Dans le souci de renforcer  la transparence  dans la gestion des ressources publiques  Fouta  Men I nfos se propose de couvrir  tout le processus de mise en place du budget 2014 dans l'ensemble des collectivités locales du département de Podor
Constatez et appréciez  vous même chers citoyens la qualité des conseils ,la faiblesse du niveau la modestie des moyens l'ampleur des chantier à bâtir ..................................comme si vous y étiez et ensuite agissez et interpellez ,proposez des solutions pour une meilleure gouvernance



Nous commençons ici avec la communauté rurale de Madina Ndiathbé qui a enclenché son processus budgétaire 2014 avec la lecture du compte administratif 2013 suivi du débat d'orientation. Nous avons proposé de ne pas retoucher  aux vidéos, de les diffuser telles qu'elles ont été prise .Le téléchargement sur youtube étant très lent vous les aurez en plusieurs parties

jeudi 19 décembre 2013

Matam : Hayo va bientôt démarrer ses activités

Ourossogui, 18 déc (APS) - Le projet-pilote de service universel de télécommunications dans la région de Matam (Nord-est) démarrera bientôt ses activités, a annoncé mercredi le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abou Lô.
Le Consortium de service universel (CSU SA) a été retenu pour exploiter une licence pour le service universel de télécommunications dans cette région, suite à un appel d’offres lancé par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP). L’exploitation se fera via la société Hayo SA.

Abou Lô qui séjourne depuis quelques jours à Matam, a annoncé que si cette phase réussit, l’expérience sera étendue aux autres régions du pays afin de permettre aux localités qui en sont privées, d’accéder à la téléphonie mobile et à l’internet.

‘’Je souhaite une réussite totale à Hayo dans le but de permettre à beaucoup de jeunes de la région de Matam de trouver un boulot’’, a-t-il encore dit.

Abou Lô et sa délégation sont venus constater de visu l’état d’avancement de la phase-pilote du projet de service universel des télécommunications.

‘’La délégation est venue dans la région de Matam, pour visiter les installations faites par l’opérateur du service universel, apprécier le niveau d’avancement de la couverture du projet, de la disponibilité des services de télécommunication dans certaines localités de la région et enfin échanger avec les populations sur le projet’’, a-t-il expliqué.

La délégation a pu visiter les sites de Ourossogui, Oréfondé, Agnam Civol, Agna Goli, Thilogne, Bokidiawé, Ranérou, Vélingara, etc.

‘’Au cours de la visite, la délégation et moi nous avons constaté partout que le réseau téléphonique et l’internet marchent. Ils marchent même avec les autres réseaux existants. On a pu seulement constater quelques petites défaillances’’.

mercredi 18 décembre 2013

Matam : 636 femmes dépistées du col de l'utérus, 130 autres sous le régime du planning

Younouféré-Ranérou (Matam), 16 déc (APS) - Six cent trente-six femmes ont été dépistées du col de l’utérus dans des localités de la région de Matam où 130 autres suivent désormais le planning familial.
Ces résultats ont été rendus possibles grâce à l’ONG Marie Stopes International/Sénégal et avec le soutien du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ainsi que la collaboration de la région médicale de Matam.

Du 11 au 15 décembre, cette ONG a sillonné les localités de Kanel, Taïba, Loumbel Baladji et Younouféré.

Selon Salimata Diouf Cissé, le chef de la délégation, l’Ong Marie Stopes International a organisé cette tournée pour offrir des prestations aux femmes habitant ‘’les zones les plus reculées reculées et défavorisées’’.

"Nous sommes très heureux d'apporter l'expertise en planification familiale de Marie Stopes International pour les populations du Sénégal. Notre équipe est là pour appuyer le gouvernement du Sénégal dans la réduction de la mortalité maternelle et offrir des services de qualité à toutes les femmes où qu’elles soient, selon leurs disponibilités et leurs besoins sans porter de jugement et à un prix abordable", déclare Maaike Van Min, directrice pays de Marie Stopes International/Sénégal.

Matam : 20 femmes formées à la transformation des produits agricoles

Matam, 16 déc (APS) - Vingt femmes issues de différentes localités de la région de Matam ont reçu dimanche leur diplôme au terme d’une formation de cinq jours sur la transformation des produits agricoles, organisée par la cellule régionale de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO).
La session s’est déroulée dans de bonnes conditions, a assuré la formatrice Fatou Seck Ngom Samaké. ‘’Nous avons pu théoriser et aussi pratiquer sur la transformation des produits agricoles cultivés dans la région’’, a-t-elle expliqué.
Des cours relatifs aux normes d’hygiène et à d’autres aspects techniques ont été dispensés aux 20 bénéficiaires.

Malgré le temps très court, ces dernières sont suffisamment outillées pour s’adonner désormais à la transformation des produits agricoles.

Selon Oumou Thiam, présidente de la cellule AFAO de la région de Matam, la formation va permettre aux 20 femmes formées de servir de relais au niveau de leur localité dans l’objectif d’aider les autres femmes de la région à pouvoir transformer les produits agricoles.

lundi 16 décembre 2013

Doumga Lao veut l'extension de son réseau hydraulique

Doumga Lao (Podor), 16 déc (APS) - Les populations de la communauté rurale de Doumnga Lao (département de Podor) ont exprimé le souhait de voir les réalisations du Programme d’eau potable et de l’assainissement (PEPAM) s’étendre aux hameaux environnants non encore couverts par le projet d'adduction d'eau potable.
‘’Nous remercions le PEPAM qui a permis à notre localité de bénéficier de ce projet d’alimentation en eau potable, mais nous souhaitons qu’il aille plus loin en incluant les quatre hameaux environnants’’, a dit Amadou Bousso, président de l’Association des usagers du forage (ASUFOR) de Doumnga Lao.

Il intervenait au cours de la visite dans la localité d’une délégation du PEPAM et de la Banque mondiale.

"Notre village situé à 45 km de Ndioum polarise 3200 habitants qui bénéficient de six bornes fontaines", a-t-il indiqué signalant qu'à Doumnga Lao, le système d’adduction d’eau alimente également cinq autres hameaux.

M. Bousso a exprimé toutefois le souhait d'une centaine de chefs de famille qui demandent à un branchement au réseau hydraulique.

Il s'est par ailleurs félicité de la bonne gestion jusqu’ici de cet équipement alimenté au départ grâce au solaire avant son électrification.

"Nous avons un solde de plus de deux millions dans trois comptes ouverts dans des structures financières de la localité", a dit le président de l’ASUFOR locale.

Cependant, M. Bousso a également plaidé pour la réhabilitation intégrale de l’ancien réseau mis en place par le PEPAM.

Le représentant de la Banque mondiale, Pierre Boulanger, a dit sa joie de contribuer au règlement d’un problème pour ces populations qui accèdent ainsi à l’alimentation en eau potable.

‘’Je suis content de voir qu’on a rendu un service effectif et nous avons espoir que cela va durer avec les témoignages faits par le président de l’ASUFOR’’, a ajouté M. Boulanger qui invite au bon usage de cette infrastructure.

La délégation comprenant les directeurs nationaux de l’Hydraulique, Alfouseyni Dème, et de l’Assainissement, Babacar Mbaye, s’est ensuite rendue à Ndiayène Pendao, Tillé Boubacar, Thiangaye pour des activités similaires.

Le PEPAM a réalisé dans la région du Nord, pour un coût de plus de sept milliards de francs CFA, 12 unités de potabilisation et de traitement de l'eau.

Ce programme compte faciliter 10.000 branchements sociaux, dont 5000 en sont cours de réalisation, pour l’accès des populations à l’eau potable.
AMD/SAB

L'Association pour le développement de Thilogne veut fédérer ses sections

Thilogne (Matam), 15 déc (APS) - L’Association pour le développement de Thilogne (ADT), localité située au nord 70 km de Matam, a clôturé, dimanche, 15 décembre, un forum de deux jours. destiné à élaborer un plan de fonctionnement et de renouvellement de ses instances de base.
''Les conclusions dégagées dégagées par les trois ateliers préconisent de fédérer les trois sections qui composent l’ADT : celle de Thilogne, la souche, celle de Dakar, la charnière et enfin celle de l’étranger qui renferme toute la diaspora'', a dit Mamadou Sokourou Dia, président et coordonnateur des différends ateliers.

Il est prévu de redéfinir le fonctionnement de trois ces sections, a souligne M. Dia, qui s'adressait à la presse.

Parc des oiseaux de Djoudj : le conservateur préconise le marquage des pélicans blancs

Djoudj (Saint-Louis), 15 déc (APS) - Le conservateur du Parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD), le colonel Ibrahima Diop, a insisté sur la nécessité de marquer les pélicans blancs fréquentant ce site pour mieux les protéger.
‘’L’année dernière au Mozambique, on nous a signalés la présence de 50 pélicans blancs. Au même moment au Mali, on nous informait que ces derniers commencaient à se faire rare’’, a déclaré le colonel Diop qui s’exprimait à l’occasion de l’ouverture, dimanche, d’un atelier régional de formation des gestionnaires des sites clés le long de la côte ouest-africaine.

Pour parvenir à réaliser une telle chose, il en a appelé à la collaboration de tous les spécialistes dans ce domaine et au soutien des bailleurs de fonds comme Wetlands International, à l’initiative de cette rencontre. Il a signalé qu’un pas a été fait en cette direction mais n’a pas été suivi par d’autres.

Selon lui, ‘’ces oiseaux sont d’origine européenne mais ont trouvé les conditions idéales pour s’implanter au PNOD principalement où ils sont des milliers à séjourner durant leur période de nidification’’.

Le colonel Diop a aussi invité ses collègues ''à collaborer pour réussir cette activité qui permet une maitrise sans laquelle aucune décision ne peut être prise par les autorités dans le sens de la conservation des espèces''.

‘’A Djoudj, en plus du dénombrement annuel fait tous les 15 décembre, nous procédons à des dénombrements mensuels’’, a dit le colonel Diop, appelant ses collègues à ''un surplus d’efforts'' pour la réalisation d’une telle chose.

''Le PNOD connait beaucoup de difficultés avec la présence des plantes envahissantes qui ont sensiblement réduit l’espace du site'', a déclaré son conservateur, espérant pour bientôt l’aboutissement d’un projet de doublement des 16 000 ha sur 450 000 ha dont une bonne partie réservée à l’agriculture.

A l’initiative de Wetlands International, Birdlife et Waden Sea, cet atelier régional de quatre jours est l’occasion de plancher sur les voies de migration des oiseaux. Il servira d’occasion pour faciliter des échanges entre gestionnaires des différents parcs et sites de la côte ouest-africaine.

dimanche 15 décembre 2013

Caravane sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba : Retour au royaume maternel

Comme chaque année, la Caravane sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba a sillonné une partie du Sénégal. Mais, le clou de cette visite reste l’arrivée à Golléré, ville natale de Mame Diarra Bousso, mère du fondateur du mouridisme.
Golléré, ville natale de la mère d Cheikh Ahmadou Bamba, prévu le 22 décembre prochain, a été le point fort de la 3ème journée de la caravane du magal de Touba avec la visite effectuée au domicile paternel de Sokhna Diarra Bousso, mère du fondateur de la confrérie mouride. En prélude à la célébration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, la commission communication et culture a initié la caravane intitulée sur «les traces de Cheikh Ahmadou Bamba» dont l’objectif est de mieux faire connaître le fondateur du mouridisme mais aussi de revenir au bercail qu’est le Fouta, royaume d’enfance de Sokhna Diarra Bousso, maman de Serigne Touba.
En foulant le sol de Golléré, dans le département de Podor, au 4ème jour de la caravane, Serigne Modou Mbacké Sy et sa délégation ont été entretenus de la généalogie de Serigne Touba et de l’importance de cette ville où naquit Sokhna Diarra Bousso. Le maire Mamou­dou Dème estime «que présentement tout le monde peut revendiquer des liens de parenté avec Cheikh Ahmadou Bamba». «Nous ne le revendiquons pas. Si vous partez au quartier de Touré, vous allez comprendre beaucoup de choses, c’est ici dont est originaire Sokhna Diarra.  C’est là où se trouve sa demeure paternelle. Aussi bien que vous, nous pouvons revendiquer à juste titre Serigne Touba avec qui, nous entretenons des liens de parenté, de sang et de lait», avance le maire de Golléré sous les acquiescements des membres de la caravane.
Après cette étape, les caravaniers se sont rendus dans la demeure familiale de Sokhna Diarra. Sur place, ils se sont entretenus avec les responsables du Dahira qui ont sollicité auprès du maire de la ville l’octroi d’une parcelle pour édifier la maison Mame Diarra. Aupara­vant, la délégation est passée à Halwar, bastion de l’islam sénégalais et fief de El Hadji Oumar Tall. Dans cette localité, la mosquée et la chambre où El hadji Oumar faisaient sa retraite spirituelle, sont devenues un lieu de pèlerinage.
A Ndioum, Ouro Madiwo, les relations de bon voisinage et les liens de parenté que certaines familles et celles de Serigne Touba entretenaient ont été mises en exergue. A Ndioum, le marabout Thierno Hachirou Tall est revenu sur les liens particuliers qu’il avait noués avec Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma. D’après ses confidences, il lui avait demandé, sans le connaître, de veiller sur sa famille. «Et 40 ans après,  je retrouve son fils Serigne Cheikh Abdou Lahat Mbacké que je n’ai jamais vu auparavant», savoure le guide religieux. Outre ces localités, Galoya, Agnam Civol et Podor ont été visités.  «Si la famille de Serigne Touba vient au Fouta, c’est dans l’ordre normal des choses parce que c’est ici, l’origine de vos ancêtres. Votre initiative est noble. Le Fouta fait partie du Sénégal et si vous arrivez à Golléré, vous en aurez le cœur net», soutient Me Aissata Tall Sall, maire de Podor. Sur place, l’émotion était palpable.

badiallo@lequotidien.sn 
(Envoyé spécial)

samedi 14 décembre 2013

Colloque sur les manuscrits de cheikh Moussa Camara



a

Ecole des Bibliothécaires, Archivistes, et Documentalistes
De l'Université de Dakar.
Colloque International sur "les bibliothèques nationales en
Afrique francophone subsaharienne au XXI  eme siècle.
( Les 4,5 et 6 Rabii al Awal 1424; correspondants aux 5,6 et 7 mai 2003)


 Thème général: "Une Bibliothèque Nationale, des collections d'intérêt national, des tâches                                         spécifiques"
                                       
                                 

                            Manuscrits africains anciens.
                 Cette communication est constituée de trois parties:
- Une première partie qui traitera des questions de référence relatives aux manuscrits: qui? par qui? quoi? Comment? où? Autant  d'interrogations qui établissent la carte d'identité de notre sujet: le manuscrit.
- Une deuxième partie essayera d'établir la "traçabilité" ( pour user d'un néologisme à la mode, même si c'est dans un tout autre domaine) des manuscrits "africains", tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de notre région concernée.
- Une troisième partie qui se consacrera à l'examen  des états des lieux à l'heure actuelle de ces collections et les perspectives de leur sauvegarde et/ou valorisation. Cet élément de l'exposé privilégiera le contexte spécifique mauritanien; par souci pratique et, de surcroît,  c'est le cas que je connais le mieux.
                                      


- Première partie: Questions de Référence.

          Qui? Du manuscrit le Petit Larousse donne la définition suivante: "ouvrage écrit à la main". En Afrique francophone – et anglophone- subsaharienne, "le manuscrit ancien" se confond naturellement avec l'islamisation de la région,  l'émergence d'une élite locale arabophone, l'usage de l'Arabe comme langue de communication et de culture et  de son alphabet  pour transcrire les langues soudanaises.

          Par qui? Ce manuscrit africain est souvent un original ou une copie (conforme ou commentée par un exégèse) d'une oeuvre d'un auteur de "Dar el Islam", autre que l'Afrique subsaharienne.  Il émane, quelquefois, d'un auteur de la région soudanaise. Et il est possible d'assimiler à ces deux catégories les traductions et la publication de la mémoire écrite ou orale ouest africaine par des européens, anciens ou contemporains, et par certains de leurs collaborateurs africains.

          Quoi? Les thèmes de ces manuscrits, et les degrés de leur intérêt,  varient suivant les régions d'origine de leurs auteurs.
-Ainsi les manuscrits  écrits par des soudanais adressent-le "Figh" ou droit musulman ( Sunnite et malékite) ou les enseignements liturgiques. Mais leurs centres d'intérêt restent incontestablement les chroniques des événements locaux, les biographies des notables temporels ou spirituels, les "Rihal" ou voyages (souvent vers Jérusalem, Médine et la Mecque), et des exposés sommaires du savoir local ( théories de médecine, pharmacopée, astrologie, astronomie etc.)
-Les manuscrits en provenance( au gré des  voyages et des transactions diverses) du reste du monde musulman d'alors, sont, souvent, des copies du texte ou des exégèses du Coran, des recueils des traditions ( "hadith" ou "sounnah" du prophète Mohammed, PSL), du "Figh" et des traités de sciences profanes de l'époque(médecine, géographie, astrologie, métrique poétique et autres lettres, astrologie, mathématiques etc.)

         
          Comment? L'écrasante majorité des manuscrits subsahariens sont  en langue arabe. Toutefois, pour une partie, même si les caractères arabes sont utilisés, est rédigée en des langues soudanaises: bambara dioula, Soninké, Sonhray, wolof, mais surtout Poular et haoussa; en plus du tamacheq.

          Où? Ces manuscrits appartiennent, encore, à des personnes physiques (individuellement ou collectivement) ou morales( Etats, congrégations de confréries, institutions etc.) ouest africaines.   
- Ces collections sont, le plus souvent, des propriétés familiales  et, de ce fait, dorment dans les "bibliothèques" du clan ou de la tribu si on peut appeler ainsi les malles, armoires rudimentaires et coins de chambres qui servent de "refuges" pour ces trésors. Des collections sont mieux conservées dans les instituts publics ( héritières pour certaines des antennes territoriales de l'Institut fondamental d'Afrique Noire.) ou privés, plus rarement, et des bibliothèques publics ou privés, des universités, Ecoles supérieures ou "Mahadrah."
- D'autres par les hasards des colonisations et des émigrations ou, plus récemment, par rachat licite ou illicite enrichissent  des bibliothèques en Europe Occidentale et aux Etats unis, mais aussi en  Afrique du Nord, Moyen-orient, Japon etc. 
                    

- Deuxième partie: Localisation géographique.

a)                  A l'extérieur de la Zone soudanaise la grosse part des manuscrits de l'Afrique francophone subsaharienne sont en Occident: France(Notamment les 518 "manuscrits arabes" inventoriés de la Bibliothèques Nationale de Paris et les 223 pièces du Fonds de Gironcourt à l'Institut de France etc. ), Grande Bretagne( British Muséum et Oxford Library etc.),  Etats unis ( diverses bibliothèques d'universités et notamment Harvard, Chicago etc.), Bibliothèque du Vatican, plusieurs bibliothèques d'universités espagnoles (Barcelone, Salamanca, Escorial etc.), portugaises ( Torre de tombre), allemandes (Tübingen).
b)                  Une autre partie des manuscrits soudanais expatriés se trouve dans le monde arabe: en Egypte (notamment certains manuscrits provenant de l'actuel Mali et le "Fonds Mohamed Mahmoud Ould Tlamid Torkzi Chinghitti" dit Chin Chin); à la Bibliothèque Nationale d'Alger (notamment "le Fonds Ben Hamoud des manuscrits de Tombouctou); à la Bibliothèque Générale du Maroc à Rabat (ou sont catalogués les manuscrits maliens du " Fonds Archinard") et à la Bibliothèque de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université Mohamed V, à Rabat qui renferme plusieurs collections, dont  un fonds de monographies  et autres manuscrits sur l'histoire de Bilad Chenghett ( les pays maures).
c)                  Les manuscrits restés en Afrique subsaharienne anglophone se rencontrent  au Ghana (un à deux mille manuscrits inventoriés et catalogués par l’Institute of African Studies de l’Université du Ghana) sur les Cinq à Dix mille, que compte le pays, suivant l’estimation faite par M. Vincent Monteil en 1965. Le Nigéria qui s’est doté de nombreuses institutions de conservation et d’exploitation, en plus de ceux qui existaient du temps colonial, dispose de milliers de manuscrits (ouvrages traitant de tous les sujets et documents archivistiques importants pour l’histoire) dans des instituts, centres et bibliothèques à Abadan, Ifé, Kaduna, Kano, Lagos, Sokoto, etc. et dans les bibliothèques privées des héritiers de grandes familles musulmanes Haoussa – Foulani et Yoruba du Nord et de l’Ouest.
d)                 Mais pour en revenir au sujet du thème de notre entretien, quatre pays de l’Afrique subsaharienne francophone retiennent l’attention car ils détiennent la quasi-totalité des manuscrits de l’ancienne Afrique occidentale française. Il s’agit du Niger, du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie. Ces pays, terres d’Islam depuis plusieurs siècles ont toujours compté, et comptent encore, des générations d'érudits qui ont une parfaite maîtrise du savoir religieux et de la langue arabe. Ceci explique l'impressionnant héritage qu'ils ont légué, produit de leurs passions de documentalistes ou de leurs écrits Nous  examinerons, avec vous, ainsi qu'il suit, la richesse en manuscrits de ces pays:
- Le Niger. Le siège des anciennes assemblées territoriales puis nationale abrite la plus grande partie de la collection publique du pays. Depuis 1935, M. Boubou Hama, qui présidera, plus tard, l'organe législatif nigérien a rassemblé 1500(mille cinq cents) manuscrits. La plus ancienne pièce de la collection, trouvée chez une famille d'origine arabe à Tahoua, est un traité d'astrologie: le "Kitab al Anouar" ( Livre des lumières),  d'un certain Ahmed Babe Alibas. Elle contient,  un exemplaire en Peul du fameux  " kitab"( le Livre) d'Ousmane Dan Fodio, des manuscrits en haoussa, oeuvres de savants et marabouts du Nigéria et des manuscrits rédigés en adjanni peul du Burkina Fasso. Une autre pièce rare du Fonds rassemblé par le Président Hama est le volumineux manuscrit, trouvé également à Tahoua, de 546 pages collectées et commentées par le savant maure Cheikh Sidi al Mokhtar al kounti sur toute la correspondance entretenue entre les membres de la tribu des Kounta du Niger et les tribus sahariennes de l'Azawad ; De la Mauritanie, du Sahara Occidental, le sud marocain et le sud-ouest algérien. Cette collection renferme l'original d'une très intéressante monographie sur les origines et le développement de la puissante confédération tribale maure des R'gaybatt. En plus de ce Fonds d'une grande richesse, il existe à Niamey deux autres centres qui détiennent d'importantes collections de manuscrits en arabe, haoussa, peul, djerma, etc. Il s'agit du centre national de Recherches et des sciences humaines (l'ancien centre Ifan de Niamey  crée dans les années quarante et qui publiait, entre autres activités, les "Etudes nigériennes") et le centre de manuscrits arabes et étrangers crée en 1962. Ce dernier centre rassemblerait à ce jour 3 600 unités réparties entre les sujets suivant: texte et sciences du Coran, traditions du prophète ( "hadith" et "sira"), chronologies, monographies, biographies, lettres; "figh", médecine, "rihal"( voyages) etc.
- Le Mali. Mohamed Hassan al Wazzan, que la chrétienté connaît par son nom de captivité Léon l'Africain,  à son retour de périple des Futurs Mali et Mauritanie, dans "Description de l'Afrique", écrivait en 1550:"... A Tombouctou, le commerce du livre est... de loin  plus lucratif que celui de n'importe quelle marchandise..." Né six ans plus tard à Tombouctou précisément, le "Mufti" et savant pluridisciplinaire Ahmed Baba écrit dans son ouvrage "Kifâyat al-Mouhtâj": " Je suis au sein de ma famille, celui qui possède le moins de livres. On m'a enlevé 1600.." Bigre! Et les autres?

L'éminent spécialiste du manuscrit ouest-africain John Hunswick, qui dirigeait dans les années soixante le " Centre of Arabic Documentation (CAD) , au sein de l'institute of African Studies (IAS) de l'université d'Ibadan au Nigeria et actuel membre du "departement of history of the Northwestern University" dans l'Illnois, écrivait récemment: "The Niger Bend is to West Africa what the Nile valley is to Egypt; an ecological treasure and a civilizational magnet"(Le coude ou courbe ou boucle du Niger est à l'Afrique de l'ouest ce que  la vallée du Nil est à l'Egypte; un trésor écologique et un aimant de civilisation.) Fort bien et fort justement dit.  Cette région a vécu un islam intellectuel florissant en ses empires (Mali, Sonrghay, Macina, Torodo etc.), ses cités( Djenné, Gao, Hamadalaye, Nioro, Tombouctou, Ségou etc.) Le Mali actuel ou soudan occidental (Le "Bilad es-Soudan" ) est la patrie d'une pléthore de "faghih", "ouléma","alama", cadis émérites (Ahmed Baba de Tombouctou, cadi Mahmoud ben Oumar de Tombouctou, Abderahmane Es-Saadi, Mahmoud Kati etc. entre centaines de penseurs de génie.) Tant d'opportunités justifient les déclarations émerveillées et, expliquent la  diversité, le grand nombre et l'importance que constituent, pour l'histoire de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et de ses relations avec le Maghreb occidental, les manuscrits de la République du Mali.

S'il est difficile de se hasarder à fournir une évaluation exacte du nombre total de ces manuscrits, il faut citer l'UNESCO qui estime les trésors de la seule région de Tombouctou à 60.000 (soixante mille) unités. Ce chiffre est ramené à 40.000 (quarante mille) par Mohamed Gallah Dicko directeur général de l'institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba(dont il sera question plus loin) et  constitue, vraisemblablement, les trois quarts de l'ensemble malien. Les documents élaborés par des auteurs locaux en sont la minorité, mais le témoignage qu'ils fournissent  de la mémoire passée de la région en accroît énormément l'importance. Cependant ils varient pour leur intérêt historique et pour  leur volume. En effet, Certains ouvrages, en un ou plusieurs tomes, décrivent des événements cruciaux:: les oeuvres de Al Kati, Ahmed baba, Es-Saadi ou les chroniques sur la Dina Peul du Macina etc. D'autres documents d'un, deux ou trois feuillets seulement, consignent de simples actes de vente d'or, fer, cauris, tabac, plumes d'autruche, sel, tissus, bétail céréales, mais aussi des actes fonciers, des ventes  de manuscrits et, même, d'esclaves. Ces manuscrits sur le commerce lèvent le voile sur le commerce transsaharien au Moyen Âge, et, aussi, les activités commerciales et culturelles au début du 20 eme siècle des marocains à Tombouctou.       

            A l'instar des autres pays de la région, il existe au Mali beaucoup de moyennes et petites collections familiales de manuscrits divers. Nous citerons comme exemple celle de la famille Kel es-Souk à Bougbea (nord-est) de Tombouctou qui possède 600 manuscrits arabes. Il est vraisemblable que dans les villages et campements de l'Azawad subsistent des dizaines de bibliothèques en danger...   
              
              Au Mali, en plus des grandes collections, existent trois autres centres secondaires à Gao; Kayes et Ségou, totalisant 9000 manuscrits. Rappelons, pour les curieux que la centaine de manuscrits saisis de la bibliothèque de Cheikh Hamahoullah  Ould Seydna Oumar par l'administration coloniale, lors de l'arrestation du cheikh, ont été restitués, après les indépendances à la bibliothèque dé la confrérie à Nioro. Cette modeste bibliothèque compte seulement quelques centaines de pièces écrites et acquises aux XIX° ET XX° siècles. 

- Sénégal: Plus de la moitié des manuscrits estimés du Sénégal (10.000 ? au total) sont conservés à l'ancien IFAN, devenu l'Institut Fondamental d'Afrique noire- Cheikh Anta Diop (IFAN-CAD).  
            Le reste des collections, sont  la propriété privée de lettrés en arabe, l'héritage familial, notamment dans la vallée et au Waloo, dans les bibliothèques des confréries ou des associations culturelles islamiques.
           L'IFAN-CAD a le privilège de disposer de quatre fonds exceptionnels dans son département  "manuscrits"  fondé depuis 1965, et qui sont:
           a) Le Fonds Brevié;
           b) Le Fonds Figaret;
           c) Le Fonds Viellard:
           d) Le Fonds Kamara
        
            L'examen du contenu des "Fonds", en la troisième partie de cet exposé, donnera une idée exacte de la très grande importance historique. La contribution de sénégalais  et les efforts "d'exhumation", de traduction et d'impression de pièces rares par des "orientalistes" ou administrateurs français au Sénégal, rend ce pays incontournable pour l'étude du manuscrit africain. Les Sénégalais, entre autres ont pour nom Yoro Diaw pour ses"Cahiers",Amadou Wade pour son Geste, Siré Abass Sow pour son manuscrit et Cheikh Moussa Kamara pour son abondante production, absolument inégalable. Les Français concernés sont Faidherbe, Binger, Gaden ,Delafosse, Houdas et Clozel, en plus de l'équipe de l'Ifan :Mauny, Charles et Vincent Monteil en particulier.

 - Mauritanie: "Les tribus nomades...qui parcourent le désert mauritanien n'étaient pas seulement formées de riches marchands, mais également par des hommes d'études, des savants et des lettrés qui nous ont transmis des écrits concernant tous les domaines de la connaissance humaine: c'était le monde de "l'université des sables", une université itinérante à chameau..." s'étonne une italienne, Mme Laura Alunno, attachée culturelle de l'ONG Africa 70, en découvrant la "Mahadrah", cette université itinérante et se outil didactique, les dizaines de milliers de curieux manuscrits. Il existerait   sur le territoire mauritanien 300 bibliothèques de familles, clans et tribus. La quasi totalité de ces manuscrits sont propriété   d' individualités et collectivités maures ou poular. Cependant, certaines collections existent en milieux soninké et wolof.
          L'Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques( IMRS crée en 1974 a pu rassembler, à lui seul et par rachat) prés de 7.000 manuscrits. Un autre établissement public, l'Institut Scientifique d'Etudes et de Recherches Islamiques (ISERI) en a racheté, lui, prés de 4.000 pièces. Le reste, entre 80.000 et 90.000 mille unités dorment, dangereusement  menacées par les intempéries, les insectes; la brutalité des usagés, la piraterie et l'oubli!!!, dans des "bibliothèques" privées ou ce qui en tient lieu....En dehors de Nouakchott et les deux centres publics précités, les villes qui abritent des bibliothèques privées  les quatre cités caravanières et certaines capitales de "Wilaya" ou de "Moughata'a" importantes culturellement. Cependant l'exception  existe concernant des agglomérations, rurales et nomades, que nous verrons plus loin. A titre d'exemple à Chinguetti et ouadane, villes décrétées patrimoine de l'humanité par l'Unesco la seule bibliothèque privée (il en existe 34 autres)  de la famille  Habott conserve prés de 1500 manuscrits dont certains sont pièce unique dans l'ensemble de "Dar el Islam."
            Autre exception du manuscrit mauritanien est sa production, pour les trois quarts, par des auteurs mauritaniens. Ces manuscrits écrits localement sont: des anthologies en arabe classique ou en arabe parlé mauritanien ("hassaniya"), "nawazel," "fatawa," chroniques, traités de sciences et techniques traditionnelles locales, monographies tribales, biographies, "rihal," correspondances, jugements de cadis, testaments etc. Ils existent aussi des milliers de manuscrits archivistiques qui ont trait aux seules transactions commerciales et bancaires: reconnaissances de prêts; actes de ventes, contrats de services.  











- Troisième Partie : Contenu, état des lieux et perspective.



1)      CONTENU.
1.1 Sénégal. Ce contenu des collections sénégalaises concernera les manuscrits proprement dits et les "manuscrits" assimilés.
a) "Manuscrits" assimilés. Il s"agit du travail d'Européens, qui ont compilé, traduit et imprimé des manuscrits et des traditions orales en langues soudanaises (poular ou wolof). Ce sont:
- Béranger-féraud, contes populaires de la Sénégambie, éditions Leroux, Paris,1880;
- Binger, Louis( 1856-1936, ordonnance et "nègre" de Faidherbe), langues sénégalaises en      1886:
- Clozel, Marie-François (1860-1918, diplômé d'arabe à l' ELOV, gouverneur général de l'AOF,
en 1915-17, à l'origine de la création du BCEHS  de l'AOF en 1915);
- Delafosse, Maurice( 1870-1926, diplôme de l'Elov, et professeur des langues soudanaises), Chroniques du Fouta, à partir du manuscrit de Siré Abass Sow, ed.  Leroux,
Paris, 1913:
- Dezeltner, Franz, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, Paris 1913;
- Diaw (Dyao) Yoro,(1847-1919, chef de canton et écrivain)" cahiers de Dyao Yoro" sur l'histoire du Cayor,  et sur le Oualo;
- Equilibicq, François-Victor, "essai sur la littérature merveilleuse des noirs, Tome I, ed. Leroux, Paris, 1915","Contes indigènes de l'ouest africain, Tome II, ed. Leroux Paris 1919" et " la légende de Samba Guéladio Diegui, prince du Fouta; ed.NEA, Abidjan, Dakar, Paris,1984";
- Faidherbe, Louis,(1818-1889), langues Sénégalaises;
- Gaden, Henri (1867-1939, commissaire, puis gouverneur de Mauritanie, 1917-1927)Tezkirett en-Nissian" en 1912-13-14," Glossaire des chroniques du Fouta en 1925", "Proverbes peulhs et toucouleurs en 1931";
- Houdas, Octave (1840-1916, professeur d'arabe à l'Elov), traduction et impression de "Tarikh es-Soudan" en 1898, du "Tarikh el Fettach" en 1913 et  "Tezkirett en-Nissian" en 1912-13-14;
- Steff(capitaine), "Histoire du Fouta Toro", Rapport inédit dans les Archives du Sénégal.
- Wade, Amadou(1886-1961, Wolofophone) "Chroniques du Waloo sénégalais 1185-1855", traduction Cissé Bassirou en 1941, publiés et commentés par Vincent Monteil.
b) Manuscrits "autochtones" de l'IFAN-CAD de caractère et de très grande importance historiques ( d'après l'anglais Charles Smith en 1959):
- Chronique de Walata(958-1329 H.) par Mohamed al Mustapha Ben Oumar Ben Sidi Mohamed ( copie en date de 1329H, 1911AD, Fonds Brevié 6);
- Histoire anonyme d'El Hadj Omar(FB 2);
- Miracles d'Ahmadou, fils d'EL Hadj Omar(FB 12);
- Consultation juridique (fatwa)du Cheikh Mokhtar ould Ebi Bark al Kounti: sur la différence entre le butin et le vol(FB 18);
- Copies(datées de 1840) d'une correspondance entre Mohamed Bello émir haoussa-fulani de Sokoto et l'émir Ahmadou du Macina (FB 17);
- Lettre de Mohamed al Maghîli à l'Askia Mohamed: deux copies, datées de 1715 et de 1822(FB 20 et 22); sept questions posées par l'Askia Sonrai(1493-1528), au théologien algérien al Maghilî au sujet de "takfir"(apostasie);
- Histoire du Fouta-Djallon par Modi Diallo Ben Modi Abdallah; copie datée de 1287H, 1870 AD( FB 27);
- "Tedhkirett en-Nissian": copie du texte de 1751, édité et traduit par Houdas ( voir plus haut);
- Copie datée de 1855, du" Tezyîn al waraqât"d'abdallah Dan Fodio (frère d'Ousmane);
- Sur l'histoire du Mali et du Tekrour, compilation sur les oeuvres de Ja'far ben al Mehdi avec traduction jointe (FB 5);
- "Infâq al maysûr" de Mohamed Bello. Le texte a été édité par Whitting en 1949.(FB 14);
- Les huit premiers chapitres du "Tarikh es-Soudan"( FB25).
c) Manuscrits "autochtones" du Fonds Viellard (L'inventaire de cette collection ) été faite, en 1966, par le spécialiste guinéen Thierno Diallo. Elle concerne le Fouta Djallon, le Niger et le Macina. Citons parmi ses curiosités le "Tarikh" des peuples de Guinée et un coran bilingue arabe/peul.
d) Fonds Cheikh Moussa Kamara. Cette collection déposée à l'IFAN-CAD comprend:

1) manuscrits de caractère historique.
- "Tarikh " de Dara sur les Zagawa( 4 feuillet manuscrit Ifan 8);
- Auto-biographie (64 feuillets mss.1);
- Exhortations des partisans du "jihad", (36 feuillets mss 95);
- Chefs maures et peuls du Fouta de 1937 (183 feuillets, mss.5 et 134 feuillets mss.6);
- La vie d'El Hadj Oumar de 1935,(97 feuillets, mss.9); traduite de l'arabe par le professeur Samb Amar et publiée dans trois numéros successifs du bulletin de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (tome XXXII de janvier, tome XXXIII d'avril et tome XXXIV de juillet);
 - Histoire des Yalalbés( 105 feuillets, mss.7 et 50 feuillets, mss.11);
 - Histoire du Fouta Toro en 1921 (867 feuillets, mss.2 et3).

2) Manuscrits de caractère religieux (8 manuscrits); *

3) Manuscrits de caractère juridique ( 4 mss. Dont un sur la licité du tabac en l'usage modéré ("raf'i el hazji").
4) Manuscrits de caractère scientifique sur la médecine chez les Peuls, les Bambara et les Toucouleurs.
5) Manuscrits de caractère littéraire( 4mss.).
- Grammaire-commentaire de l"Alfiya" d'ibn Malek;
- Exégèse des "Mou'alaghatt";
- Ouvrage sur les sciences métriques et prosodiques;
- Un commentaire sur une oeuvre de Souyouti. 

 Lettré torodo (1864-1945) Cheikh Moussa Kamara, ami et disciple de Cheikh Saad Bouh, protégé du gouverneur de Mauritanie Henri Gaden, "rédigea dans les années 1920, une Histoire des noirs, le Zuhûr al-basâtin fi Ta'rikh al-Sawâdin ("Florilège au jardin de l'histoire des noirs").Elle narre  les chroniques des jours de Sokoto, le Mali, le Macina, la wagadou, le Mandé, Ségou, le Kaarta, le khasso, le Gajanga, le Guidimaka, et le Hayré. Le volume I de cette monumentale oeuvre, consacré au Fouta Toro, a été publié sous la direction de M. Jean Schmitz par les Editions du CNRS à Paris en 1998.Ce travail de Titan place, assurément, Cheikh Moussa Kamara au niveau des grand chroniqueurs "maliens" et "mauritaniens." En tant que biographe Cheikh Moussa Kamara est pour la Mauritanie du sud ce que Sid ahmed ould el Emine el Alawi, au début du siècle passé, a été pour la Mauritanie du Nord. Par la diversité de ses écrits et son érudition universelle, il rappelle un autre mauritanien, disparu il y a quelques années, l'encyclopédiste Mokhtar ould Hamidoun.

1.2    Mali.

Les noms de Mahmoud Kati, d'Ahmed Baba et d'Abderahmane Es-Saadi symbolisent le passé et le présent de ces manuscrits.
a)      Mahmoud Kati est l'auteur du "Tarikh el Fettach" ou chronique du chercheur qui retrace les événements  du Soudan occidental au Moyen âge. 3.000 manuscrits, dont des originaux de sa main et des ouvrages de l'Askia Mohamed, appartenant à l'historien Ismail Diadié Haidara est, depuis le 27 Septembre 2000, transformée en "Fonds Kati". Dans la note biographique, Tedzkirett al Ikhwan ( le rappel des frères), sur sa famille d’Espagne il se présente « … je m’appelle Mahmoud Ben Al Billahi Ziyyad al quouti al Andaloussi al Wakari ». En effet, les Banu-l-qûti (Ka’ti) ont quitté Toléde en mai de l’an 1468. Ali Ben Ziyyad, le père de Mahmoud Katu, s’installait, aussitôt, à Goumbou en pays soninké. Il contracte mariage en 1470, mariage avec une Sylla, la mère de Mahmoud. Plus tard la famille des kati se métisse avec des « renégats » portugais en 1591 et avec des commerçants Séfarades à Fès en 1766.
b)      Ahmed Baba a son nom lié avec le "Centre Ahmed Baba de Tombouctou" crée, à l'initiative de l'UNESCO, par le gouvernement malien en 1970. Le centre inauguré en 1973 et devenu, récemment, l'"Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques", rassemble et protège plus de  15 000 manuscrits. Il est, à  ce jour pour le nombre d'unités, la plus importante institution spécialisée. En plus des documents provenant de l'orient musulman, l'Institut renferme l'essentiel de la mémoire de l'Afrique de l'Ouest et en particulier des mondes maure et touareg, haoussa, poular, sonrai, soninké et manding. Tous les manuscrits sont écrits en alphabet arabe quoique beaucoup de pièces sont rédigés  dans les langues soudanaises, le peul et le Sonrai surtout. Depuis mai 1997 il existe, parallèlement à l'Institut, une association culturelle et scientifique dénommée "Club Ahmed Baba." Son but statuaire est de "jeter les ponts entre les générations, entre les cultures, entre passé et présent, francophones et arabophones, érudits et les autres..."  Fils d'un exégèse du "medh" de la famille   Mohamed Aghit, Ahmed Baba est né à Tombouctou le 26 Octobre 1556 ( certains historiens le font naître à Arawan et en 1553.) A l'invasion de Tombouctou, en 1591, par les troupes marocaines il est déporté en ce pays en 1593.Il est relâché en 1995 mais interdit de séjour au Soudan. Il entreprend de rendre des "fatwa" mais refuse d'exercer les fonctions officielles de "moufti". Il rédige en sa résidence forcée au Maroc la moitié de ses 58 oeuvres. Il est, enfin, autorisé, en 1601, à revenir au soudan où il s'éteint le 22 avril 1621.
c) Abderahmane es-Saadi est né le 28 mai 1596) Tombouctou. Il achève son "Tarikh es-Soudan" en 1655 et serait mort peu après. Mais contrairement à ses prédécesseurs, ce grand chroniqueur n'aurait pas laissé de bibliothèque.



1.3    Mauritanie. Difficile de faire le tour des manuscrits mauritaniens anciens. On se contentera d'établir  une liste significative des ouvrages qui comptent et qui, pour la plupart; continuent d'alimenter le savoir traditionnel dans les grandes écoles, instituts et facultés modernes, mais aussi dans les "universités du désert", les fameuses "mahadrah". Ces ouvrages-symboles font le bonheur de tous les bibliophiles mauritaniens sont recherchés  et pieusement conservés comme les " joyaux" de la malle ou de la pièce des manuscrits.

a) Histoire des faits et idées.
    - Le plus ancien est le "siyasse ew el ichara fi tedbiri el imara" ( la politique ou les indications de la conduite de l'émirat) dont l'auteur Ebi Bakr ibn Al Hassen Al Mouradi Al Hadrami serait le fameux El Imam al Hadrami, conseiller écouté du chef  almoravide mort à Azougui en 489 de l'hégire. Le manuscrit, splendide traité de machiavélisme avant Machiavel a été publié en arabe au Maroc en 1981. Un autre auteur du sud-ouest mauritanien la "guebla", Cheikh Mohamed al Yedaly 1096 H/1685-1166 H/1753.) a écrit trois traités qui éclairent sur l'histoire de cet important émirat, le Trarza, limitrophe du Sénégal. Ils ont pour titre"Chiyem Zewaya"( caractère des hommes de lettre ou marabouts), "Amr al wali Nasser ed-din"(les vertus de Nasser ed-din ( c'est la version des fils de la partie vaincue en cette guerre fratricide de trente ans), "Rissalet en-nashiya"( épître du conseil critique de la société maure du XVIII° siècle de l'ère chrétienne. Le manuscrit publié, en 1911 par les édit. Leroux sous le titre "Chroniques de la Mauritanie sénégalaise, avec traduction française et notes par  Ismaïl Hamet. En I990, le professeur Mohameden Ould Babah les republie avec notes et présentation..
     - Presque partout à travers le pays des chroniques dans les mosquées, où les événements proches ou éloignés étaient plus ou moins régulièrement consignés, ont joué un rôle significatif dans l'enregistrement de l'histoire du pays et des contrées voisines. Parmi elles celles de Néma et de Oualata, annotées et traduites par Paul Marty, et Tichitt, annotée et traduite par Vincent Monteil, toutes trois publiées par la revue des Etudes Islamiques.
     - Les manuscrits mauritaniens renferment des centaines de monographies tribales et plusieurs ouvrages de biographies d'"ayan"(célébrités politiques, spirituels et intellectuelles). Le plus remarquable recueil de biographies   reste "Fath Choukour fi tarjameti Oudebaa tekrour" de Mohamed ibn el Benani el Bertely de oualata( décédé en 1805) qui présente plus de 200 personnes qui ont vécu entre 1650 et 1800.
-          Les collections des bibliothèques de Mauritanie contiennent des centaines de récits de pieux  relatant les heurs et malheurs de leurs voyages aux Lieux saints. La plus célébre de ces chroniques reste celle de la chronique deTaleb Ahmed ould Toueir al Jenna de Ouadane (mort en 1265H, 1849).Publiée, en anglais en 1977, par Norris qui a utilisé le manuscrit 2722 de l'IMRS, la chronique a été éditée au Maroc en 1995  dans sa version originale.
b) anthologies, recueils et odes.
-          Les anthologies poétiques et les manuscrits de recueils sont  souvent à la place d'honneur dans les collections publiques et privées. Ils peuvent varier des louanges versifiées du prophète (le "Medh"), aux odes traitant de l'amour courtois ou de la complainte de l'exilé, jusqu'aux compositions  codifiant la grammaire, le droit islamique ou  la médecine traditionnelle. Le plus ancien poète dont on a conservé manuscrit de ses oeuvres est Sidi abdoullah ibn Maham el Alawi Chinguitti (1O6O-1144 H) dont le "Diwan"( recueil) a été publié en 1886. Le célèbre traité de médecine traditionnelle  de Aoufa Ould Abou Bekrin Ould Etfagha Massar (1780-1850) composé en 1182 vers est de la forme dite"En-Nadhem," "employée couramment pour les ouvrages didactique.. Le poème "El' Omda"( la base, l'appui du médecin) qui existait en 7 manuscrits a été traduite et publiée en français, en 1943, dans le Tome 5 du Bulletin de l'Institut Français d' Afrique Noire.
c) Ecrits religieux.
-          Mais le gros lot des manuscrits mauritaniens,  localement écrits ou commentés dans les marges ou exégèses d'autres  écrits d'ailleurs,  sont ceux qui traitent de sujets strictement religieux: sciences du coran ( copies du livres saints, exégèses des écritures etc.), traditions du prophète ( "hadiths"proprement dits, biographies du prophète etc.), "Figh" ( notamment nawazel, Fatawa sur jurisprudence "mauritanienne"  et traités de malékisme) etc.

                                        





      
                   2) ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES.               

L'état des collections et les perspectives les concernant, seront envisagés par rapport au seul contexte mauritanien. Cependant les similitudes de genres, d'époque, de conditions de conservation présente, et, aussi, les faiblesses des moyens humains et financiers dont disposent les institutions culturelles des pays francophones subsahariens atténuent les disparités. A ce titre les solutions, que la Mauritanie découvrira pour sauvegarder, puis valoriser son héritage en manuscrits, peuvent servir de modèle aux autres pays de la région, confrontés à des défis comparables. Et qui plus est la République Islamique de Mauritanie est, comme le disait le Directeur général de l'UNESCO, dans son appel en 1981, qui introduit l'opuscule "Cités-mémoires du désert: campagne internationale pour la sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie", et nous citons le Professeur Amadou-Mokhtar M'Bow, "( une)... terre carrefour où se rencontrent l'Andalousie, le monde arabe et l'Afrique sahélienne..."                     

a) L'état.
* considérons d'abord les caractéristiques spécifiques du "manuscrit mauritanien":
- Ambivalence des fonds. Cela peut aller, par exemple, de l'ouvrage volumineux de plusieurs tomes, au menu reçu de reconnaissance de dettes d'un quart de page. En cela, il ressemble au manuscrit médiéval occidental qui n'établissait pas de démarcation entre le livre et le document archivistique.
- Propriété et détention privées des Fonds. Les collections publiques, avant la création de l'IMRS puis de l'ISERI, se limitaient aux "Awghaf"des mosquées et de certaines cités pré-coloniales. Toute approche de sauvegarde, ou autre, exige de se préoccuper, en priorité, de l'encadrement, du soutien et du suivi des "bibliothèques" privées.
- Patrimoine familial. Les collections constituent un emblème, un écusson, un blason pour la famille, le clan ou la tribu. L'accès en est réservé, quand la confidentialité de certaines pièces n'est pas totale.
- Importance et extrême dispersion. Au minimum, la Mauritanie compte, tous genres confondus, entre 80.000 ET 90.000 manuscrits dont 80 pour cent de Fonds privés selon les estimations de l'IMRS.   

* Abordons les dangers qui menacent les manuscrits et les efforts déjà entrepris.
-"En Mauritanie, où la masse des manuscrits anciens dépasse en volume et en importance ceux des autres pays du Sahel, un travail d'identification et de sauvegarde a été entrepris, avec persévérance et succès, par les chercheurs et les spécialistes aussi bien mauritaniens qu'étrangers..." nous dit M. Attilio Gaudio ce grand connaisseur de la Mauritanie et du Sahara. Et ils en avaient bien besoin, ces manuscrits mauritaniens victimes du prestige tout nouveau de l'imprimé, de la dépréciation des disciplines traditionnelles dont ils étaient le matériel didactique par excellence. L'action de réhabilitation est venue de trois directions complémentaires: L'état mauritanien seul ou en coopération avec des partenaires étrangers, les familles ou communautés propriétaires de Fonds de manuscrits, des mécènes de l'extérieur sensibilisés, pour une raison ou une autre, par les déplorables conditions de conservation des manuscrits. 
   Depuis 1974, les pouvoirs publics mauritaniens ont crée l'Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques( IMRS) avec, entre autres missions, de se charger "... de la collecte des manuscrits, de leur micro-filmage, de l'établissement de leur inventaire et de leur exploitation..." Entre les années 1978 et 2000, l'IMRS a pu acquérir prés de 8000 manuscrits sur fonds propres et assurer, en 1990-94, le catalogage de 250 de ses manuscrits grâce à un financement espagnol. Avec l'aide de la République fédérale allemande, l'IMRS a réalisé le micro-filmage de 2500 manuscrits et le micro-fichage de 250 autres. Avec des financements français( publics et privés), l'Institut a pu mener à bien l'inventaire complet de 1200 manuscrits au Tagant et au gorgol et 2.000 autres en Assaba. Avec la même coopération française un catalogage est en cours pour les 4.000 manuscrits de Chinguetti et Ouadane en Adrar. L'Imrs a bénéficié également d'aides ponctuelles de L'Unesco et  d'une organisation islamique de Londres, "Al Furqan Islamic héritage", pour diverses actions.
   Les propriétaires de bibliothèques se remarquent, de plus en plus, par un activisme tout nouveau-né de leur prise de conscience de l'importance ( historique, affective et comme élément de prestige, mais économique aussi) de leurs trésors familiaux en manuscrits. Depuis les années 80 du siècle passé, on a constaté de leur part, sur fonds propres ou par aide des actions sérieuses de réhabilitation de certaines importantes bibliothèques traditionnelles comme:
    1° La fondation Cheikh Mohamed el Mamy à Nouakchott;
    2° La bibliothèque Ehl Habott ) à Chinguetti;
    3°La Zaouiya de Sidi Abdoullah Ould Hadj Brahim à Tidjikja;
    4°la bibliothèque Ehl Taleb Mohamed à Tidjikja;
    5°la bibliothèque commune d'Ehl abd El Moumen à Tichit;

  6° la bibliothèque de Haroun Ould Cheikh Sidiya à Boutilimit( objet d'un catalogage.)
         Ajoutons, pour terminer avec les grandes réalisations des bibliothèques privées, leur initiative de créer, en 2000, une Association nationale, pour traiter comme pool  tant avec le Gouvernement mauritanien, qu'avec tout autre partenaire.

      Une action individuelle menée par le spécialiste allemand, Ulrick Rebstock en collaboration avec Ahmed Ould Mohamed Yahya responsable du département des manuscrits à l'IMRS, pour le compte de "Al Furqan" mérite d'être mentionnée. IL s'agit de la publication en 1994, à Londres d'un catalogue intitulé "Hand lists of Islamic manuscripts in Shinqit and Wadan". Le catalogue  décrit 1406 manuscrits selon les normes internationales de catalogage. Al furqan a publié, également, dans son "volume IV of World Survey of Islamic manuscripts"   En ce volume l'équipe d'Al Furqan a visité 13 localités, répertorié 2239 manuscrits de 96 bibliothèques. Mme Balagna, ancienne responsable des manuscrits à l'Institut du Mon de Arabe assure que le document "... (est) un travail de valeur capitale pour l'histoire de la Mauritanie et celle du Livre arabe..."

b) Perspectives 
       Il n y a, assurément, pas de perspectives sans une politique claire, programmée et réaliste de sauvegarde puis de valorisation des manuscrits. Cette politique exige:
- De faire le bilan des diverses actions déjà entreprises;
- Faire un recensement de ce qui reste à faire;
- Faire des actions suivies, balisées juridiquement (par conventions, législation interne).
- Pallier l'absence de personnel local qualifié par une formation théorique et pratique( gestion des bibliothèques, inventaire, catalogage, micro-fichage, encouragement des vocations.
    Pendant longtemps les adversaires de cette politique niaient l'importance et l'urgence de la sauvegarde du patrimoine écrit, de l'Afrique de l'ouest en général et de la Mauritanie, en particulier. Ils arguaient que "les manuscrits étaient des redondances (copies et/ou copies de copies) d'anciens ou textes trop récents ( XIXe ou XXe siècles) ou qu'ils ne traitent que de sujets islamiques". Bien sûr nous nous opposons à ces théories dont les motivations, sans doute spécieuses, sont difficilement avouables par leurs avocats.
        Pour la sauvegarde-valorisation du patrimoine mauritanien de manuscrits nous nous limiterons à présenter trois actions significatives à notre gré.
- Le ministère de la culture et des affaires islamiques a défini sa "stratégie quinquennale d'action culturelle 1997-2001",  en matière de manuscrits comme suit:
* Collecte des manuscrits auprès de leurs détenteurs;
            * Publication de ceux dont l'originalité est avérée;
* Appui aux bibliothèques privées;
* Création de centres de manuscrits dans les villes  et villages de l'intérieur; mise à la disposition des scientifiques des manuscrits, mise en place d'un laboratoire de restauration des ouvrages abîmés.





Et comme le disait avec son increvable humour et sa très grande sagesse, le professeur émérite Théodore Monod: "Les manuscrits conservés en Mauritanie n'ont pas attendu
D'être découverts..."

                                         Mohamed -Said ould Hamody