jeudi 31 octobre 2013

Blague du jour

SALIF revient de l'école et dit à son père : -Papa, demain j'ai un devoir sur la politique Sénégalaise, tu peux m'en parler? -Bien, je pense que la meilleure méthode pour te parler de la politique Sénégalaise c'est de faire une analogie avec notre famille. -Je suis le capitaliste car je nourris la famille. Ta mère est le gouvernement car elle contrôle tout. La bonne, c'est la classe ouvrière car elle travaille pour nous. Toi, tu es le peuple et ton petit frère la génération future. -Dans la nuit, petit Zale est réveillé par les cris de son petit frère. Il constate que ses couches sont sales. Il se rend dans la chambre de ses parents et essaie de réveiller sa mère, sans succès. Il se rend compte que la place où dort son père habituellement est vide et il le trouve au lit avec la bonne. Il retourne se coucher. Le lendemain matin, son père lui demande : -Alors, as-tu compris ce que je t'ai expliqué hier? -Oui. -Excellent mon garçon, et qu'as-tu appris ? -J'ai appris que le capitalisme baise la classe ouvrière tandis que le gouvernement roupille, ignorant le peuple et laissant la génération future dans la merde...

Carte Postal : Podor ;une ville de L'Ile A Morphil

A 490 km de Dakar, Podor se découvre au bout d’une route qui, dans les derniers 20 km après le carrefour de Taredji, devient une digue qui serpente entre les champs de culture où les animaux pâturent. GIF - 34.1 ko Vallée du fleuve Il a fallu laisser derrière nous les dunes rouges, la sécheresse du Diery parsemée de huttes en paille des familles peules et les bois d’acacias et des kads sous lesquelles en saison des pluies, prospère une herbe tendre. Au titre des bâtiments importants que compte la ville de Podor, il faut citer, en premier lieu, le Fort. Le Fort de Podor JPEG - 43.3 ko Dans le fort de Podor [Voir sur la carte] Le Fort de Podor, avec ses trois bâtisses, ses remparts et son annexe construite par Faidherbe pour y loger son adjoint, reste le monument majeur de Podor. Abandonné par les armées françaises à l’indépendance, il fut successivement occupé par l’armée sénégalaise jusqu’en 1984, puis par la gendarmerie qui l’abandonna en 1997. Une fois les gendarmes partis, en 1997, le Fort aurait pu être pillé, squatté et, pour finir, détruit, n’eut été la volonté de deux hommes soucieux de son devenir qui en assurèrent la surveillance et un entretien minimum, en même temps que la présentation aux rares visiteurs qui manifestaient l’envie d’en savoir plus sur ce curieux monument. Le Fort a été restauré au cours des années 2002-2005 par la Coopération française dans le cadre du programme de développement touristique de la région de Saint Louis et abrite désormais une exposition sur cette région, le département de Podor et ses personnalités marquantes. > Restauration du fort de Podor > Quelques musées du Sénégal à visiter Le fleuve et les quais Podor est une ville chaude et l’on comprend rapidement que le Sahel est aux portes de la ville. Le climat est de type sahélien avec une prédominance de l’harmattan. Mais celle-ci est heureusement rafraîchie par les eaux du fleuve Sénégal et plus encore, pour ceux qui ont la chance d’habiter sur le quai, par une petite brise qui se charge d’humidité en franchissant le fleuve. Sur le quai de Podor, une dizaine de maisons construites au début du 19ème siècle et aux noms évocateurs (Maurel, Prom, Buhan, Teissère, Singer, Peyrissac), témoignent de l’effervescence du commerce qui en a marqué l’histoire pendant près de deux siècles. La maison située au coin Nord du quai porte le nom de Guillaume Foy dont la marque commerciale, contrairement aux autres, n’a pas traversé les siècles et perduré. Elle a été remarquablement restaurée et sert de maison d’hôtes. > La vallée du fleuve Promenade le long du fleuve : le Bou El Mogdad JPEG - 20.6 ko Le Bou-el-Mogdad Le Bou El Mogdad est un bateau de croisière qui navigue sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor. Bateau naviguant depuis l’époque coloniale, entièrement rénové en 2006, il a gardé son charme et vous permet une remontée dans le temps. Construit en Hollande pour les « Messageries du Sénégal », il assurait de 1950 à 1970 le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis, Richard Toll, Rosso, Podor, Kaedi, Matam, Bakel et Kayes. > Croisière sur le fleuve Sénégal avec le Bou el Mogdad Les jardins Les rives Sud et Nord du fleuve, en amont et en aval du quai, sont occupées, depuis des générations, par des jardins maraîchers qui regorgent de manguiers, de palmiers et de nombreux arbres fruitiers. Les jardiniers y cultivent de façon très artisanale quelques variétés de légumes, de la menthe, quelques plantes aromatiques (basilic) et entretiennent des arbres fruitiers. Le marché et l’artisanat Le marché se fréquente plutôt le matin, pour bénéficier de la fraîcheur et de l’animation, mais il est ouvert jusqu’à la nuit tombée. ON y trouve de tout : légumes frais, mais en nombre très limité, quelques poissons séchés, de la bonne viande fraîche de mouton et de bœuf, du poisson de fleuve... Les tailleurs y sont nombreux et travaillent bien. Ne manquez pas de rendre visite au studio de Oumar Ly, photographe, qui vous fera découvrir ses milliers de photos, dont les premières remontent aux années 60. > Galerie photo d’Oumar Ly. Les teinturières JPEG - 69 ko Le canari Elles sont nombreuses à Podor mais on retiendra surtout Diabou Sakho, artisane récompensée par plusieurs prix pour la qualité de ses productions teinte et pour sa démarche pédagogique. Son savoir-faire lui permet de collaborer aujourd’hui avec une décoratrice renommée, Aissa Dionne, qui développe et diffuse dans le monde entier une ligne de produits à partir de ses teintures à base d’indigo naturel. Les potières Les potières travaillent dans leurs cours et y produisent les objets habituels qui répondent aux besoins domestiques : pots en terre cuite pour la préparation des repas, la cuisson des beignets, la conservation d’aliments (céréales) et le stockage de l’eau, notamment dans les fameux canaris dont la porosité maintien humide la face extérieure du pot, ce qui provoque une évaporation et, par-là, un rafraîchissement de l’eau à l’intérieur du pot. Un peu d’histoire JPEG - 67.5 ko De vieilles maison coloniales La ville de Podor est située au cœur de ce qui fut jadis le Royaume du Tékrour, dont la capitale, Tekoror, a disparu mais aurait donné son nom, par déformation, à l’ethnie « toucouleur ». Podor conserve aujourd’hui le pittoresque et le charme de la place importante qu’elle a été. On dit qu’elle fut fondée en 1744. Le commerce et les échanges entre populations sont anciens : épices et tissus apportés par les maures, or de l’Empire du Ghana ont circulé sur ses rives. Les maisons en banco peuvent laisser penser à d’autres terres au coeur du Mali ou du Niger. De son passé colonial, la ville garde avec des rues tracées à l’équerre, un ordre de bon aloi ! Le commerce fluvial a de tout temps été florissant et ce, jusque dans les années qui ont précédé l’indépendance du Sénégal. Le quai de Podor, construit par Faidherbe puis remodelé à plusieurs occasions, accueillait des dizaines de bateaux à moteur et à voile qui utilisaient le fleuve pour le transport des marchandises et le commerce entre ses rives. Chaque jour, les bateaux accostaient pour y débarquer dans ces maisons alors prospères des marchandises venues d’Europe, de Bordeaux pour la plupart, de même que des objets de pacotille, des vivres et autres textiles, et, en retour, embarquer les produits locaux : mil, ambre, gomme arabique et autres. La construction de la route nationale 2, avant et après les indépendances, à l’écart des zones inondables, donc loin du fleuve, a entraîné le déclin du commerce fluvial. Les bateaux de commerce se sont faits rares, jusqu’à disparaître. Les maisons du quai, construites avant le quai lui-même, témoignent aujourd’hui encore de la vitalité des échanges commerciaux de l’époque. Ces maisons s’ouvraient d’un coté vers le fleuve, pour permettre le stockage des marchandises dans les entrepôts, et de l’autre coté, sur la rue commerçante et la ville. Semblables aux maisons qui ont fait la réputation de Gorée et de Saint-Louis, les murs des maisons du quai de Podor montés avec des briques jointes à la chaux naturelle, les toitures sont couvertes de tuiles de terre cuite (marseillaises, pour la grande majorité d’entre elles). Elles sont toutes construites selon le principe architectural du rez-de-chaussée consacré au commerce, et de l’étage consacré aux espaces de vie. Dans l’Ile à Morphil JPEG - 48.9 ko Traversée du Doué à Ndioum Cœur historique du Fouta, l’île à Morphil est enfermée entre le fleuve Sénégal au Nord et la rivière du Doué au Sud. On y accède par une piste depuis Podor ou par des bacs depuis Ndioum [Voir sur la carte] , situé sur la route nationale 2. Les mosquées omariennes Au cœur des villages, les ruelles étroites s’entrelacent jusqu’à la mosquée construite, le plus souvent, en terre (banco, briques de terre séchée, selon le cas) recouverte d’un enduit composite issu d’une sorte de macération de terre, végétaux et autres produits (huile de palme parfois), qui lui confèrent une certaine imperméabilité. La plupart des mosquées omariennes bénéficient d’un fléchage qui permet aux visiteurs de les localiser dans le dédale des routes, pistes et sentiers qui y conduisent. Donaye Situé à 11 kilomètres de Podor, au bord du fleuve, le village de Donaye a été abandonné par ses habitants en 1999 suite aux inondations dévastatrices. Il constitue aujourd’hui un petit joyau pour les promeneurs, à l’image des villages anciens de la Mauritanie voisine. Donaye est caractérisé par sa petite mosquée, son cimetière, une centaine de maisons en banco partiellement en ruine, ses ruelles étroites entre les maisons, de grands arbres, le bord du fleuve. Ngawlé JPEG - 60.6 ko Villages en banco Ngawlé est un petit village situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal, à 3 km de Podor par voie terrestre, et à une vingtaine de km par le fleuve qui fait une grande courbe. Avec ses maisons en banco construites de façon traditionnelle, ses ruelles étroites et propres, ses façades ornées de motifs en relief dans l’argile, Ngawlé est une parfaite représentation de l’architecture traditionnelle en banco. Les grands arbres sur la rive du fleuve créent des espaces ombragés et frais où il fait bon se reposer et discuter. Il est possible de s’y baigner et de faire des balades Alwar JPEG - 37.2 ko La mosquée d’Alwar Alwar est le village natal d’El Hadji Omar Tall, dont le nom reste à jamais lié à l’islamisation de la vallée du fleuve. On peut y visiter la modeste maison où il est né [Voir sur la carte] (les voisins vous raconteront comment un miracle eut lieu dès sa naissance), la mosquée où il priait et qui a donné leurs noms aux mosquées omariennes et le cimetière où les tombes sont recouvertes de bois mort. Dans un mausolée construit récemment reposent ses parents. Source : d’après www.podor-rivegauche.com/ > Podor Rive Gauche Lever de soleil sur le fleuve Lever de soleil sur le fleuve Le fort de Podor Le fort de Podor Sur les quais Sur les quais La maison Guillaume Foy La maison Guillaume Foy Scène de village Scène de village Les berges du Doué Les berges du Doué De vieilles maison coloniales De vieilles maison coloniales Dans le fort de Podor Dans le fort de Podor L'hospitalité des habitants L’hospitalité des habitants Villages en banco Villages en banco Le canari Le canari Le Bou-el-Mogdad Le Bou-el-Mogdad Traversée du Doué à Ndioum Traversée du Doué à Ndioum La mosquée d'Alwar La mosquée d’Alwar Vallée du fleuve Vallée du fleuve Mis à

SOCIETE: « Féodalisme » dans le Fouta : Ni tabou, ni occulté !

On peut se réveiller au crépuscule si l’on veut, mais croire que le jour commence à son réveil est une erreur! Je suis tout à fait au navré de la campagne de certains milieux en Mauritanie consistant à fustiger le Fouta pour son prétendu « féodalisme »1 , mot qui n’a d’ailleurs aucune signification dans notre société. Peut-être qu’on veut parler du système des castes? Notre drame aussi c’est d’être obligé d’utiliser des langues étrangères car nous sommes analphabètes dans nos propres langues! Un esclavage mental2 qui devrait aussi avoir ses combattants. A mon très humble avis… Il y a beaucoup de gens qui se réveillent aujourd’hui croyant que le système de castes est tabou au Fouta. En fait c’est un débat qui est dépassé car c’était à l’ordre du jour pendant les années 70! Toute la jeunesse du Fouta a commencé à remettre en questions le manque d’égalité entre les castes et surtout le sort réservé aux Maccuɓe3 a été dénoncé de manière ferme. D’ailleurs toute cette nouvelle idéologie égalitaire a émergé dans les mouvements de jeunesse qui ont commencé à sensibiliser les masses notamment dans des pièces de théâtre, de la poésie et des chansons. Qui n’a pas entendu le fameux hymne « Yontii ummaade, yonta am ummo-ɗee, ñemmben adinooɓe, haɓetenooɓe sabu bone kalfiigu »4 , sur un air de « Eerooy eeraade5 « ? Au début ce n’était qu’un slogan, mais l’action de la jeunesse pour sensibiliser, dénoncer devenait de plus en plus populaire dans les villages du Fouta. Mieux, comme la jeunesse est aussi la force du travail dans nos contrées, les anciens ont commencé à apporter leur soutien à ce mouvement naissant notamment en permettant aux jeunes filles de jouer dans des pièces de théâtre, en publique, ce qui était relativement impensable auparavant. Le mouvement s’est amplifié avec la diversification des activités culturelles, mais aussi sportives. C’est l’époque où tous les villages se réunissaient pour créer un championnat afin d’organiser des rencontres de football l’après-midi et surtout une rencontre théâtrale le soir sur les thèmes les plus chers à cette jeunesse: le Macungaagu6 , le statut de la femme et l’apprentissage du Pulaar. Le Macungaagu (état de servitude) est dénoncé par le célèbre slogan « dimo alaa, diimaajo woodaani, ndimaagu neɗɗo ko golle e balle »7. Ces quelques mots étaient dans leur essence une quasi constitution anti-esclavagiste en ce qu’ils déclarent sans ambiguïté que la noblesse c’est seulement par les bienfait qu’on l’obtient. C’est une manière directe et poignante de dire aux dominateurs que leur position est usurpée car les règles du jeu « golle e balle » ne sont pas respectées! Mais la jeunesse ne s’arrête pas aux mots. Elle passe à l’action en organisant la vie du village autour de cette force qu’est le « yontannde »8 . Désormais, il est interdit aux Maccube de revendiquer certaines tâches dans les cérémonies comme servir, égorger ou découper le mouton ou même faire la cuisine! Au début cela a crée une vive émotion dans les milieux Maccuɓe car c’est une source de revenus qui disparaît, mais aussi pour les Maccuɓe, leur rñole dans la socité allait s’en trouver dévalorisé. Mais la jeunesse n’en a cure. De plus les Awluɓe9 sont priés de rester discrets et de venir en tant que simples invités et d’ailleurs une amende est prévue pour toute personne qui donnerait de l’argent à un gawlo en dehors des « kinɗe »10 . Des tensions ont été notées ça-et-là entre Maccube et mouvements de jeunesse, accusés de vouloir saper les traditions de ces familles entières qui affirment avec fierté leur appartenance à mouvance Gallunke! Mais la force de conviction de la jeunesse, qui puisait sa puissance dans la réalisation de diffétentes actions en faveur du bien être des villages va finir par prendre le dessus. Il devient extrêmement hasardeux d’aller à l’encontre des idées de cette jeunesse qui, par un simple appel, pouvait faire échouer la construction d’un dispensaire ou le « coulage » d’un bâtiment en dur car elle seule a la force de fournir les bras nécessaires pour mener à bien ce genre de travail en un temps record. Je me rappelle aussi des fameux « ɗoftal » pour labourer les champs d’un chef de famille qui était soit âgé ou malade. Un appel est lancé la veille pour aller « accompagner » untel. Le lendemain matin, une horde de jeunes se rencontre derrière le village et s’ébranle en chantant vers les champs! En mois d’une heure, le champs est labouré dans la liesse et la bonne humeur. Souvent, on se garde bien d’alerter la personne qu’on allait aider pour éviter qu’il se sente dans l’obligation de préparer un toufam (zrig local), voire un repas. Qui pouvait défier cette jeunesse anti-esclavagiste et pro égalitaire à l’époque? Personne! Le statut de la femme devient une préoccupation centrale dans ce mouvement. Encore une fois, c’est le chant et les pièces de théâtre que la jeunesse trouve la meilleur forme de sensibilisation. « Suka debbo, puccu seeri e gubbal, humanee tinaani, seeree tinaani »11 devient un des slogans les plus populaires. C’est une dénonciation sans ambigüité du sort réservé à la femme: mariage forcé, répudiations abusives, excision. La plupart des chansons tournaient autour de la fierté d’être fille et l’hommage rendu à la maman. « Suka debbo ummo daro »12 . Nous croyons en toi et sans toi rien n’est possible disait-on parfois dans les chansons. Mais aussi, on appelait les parents à libérer les filles et à favoriser leur entrée dans le système scolaire au lieu d’en faire de futures assistées à la merci des hommes peu scrupuleux. Pendant des années, les mouvements de jeunesse se multiplient dans le Fouta. Les rencontres inter-villages13 ont favorisé l’émergence d’autres mouvements et la jeunesse devient la force incontournable dans tout le Fouta. Parallèlement à cette transformation de la société prônée et imposée par la jeunesse, l’apprentissage de la langue Pulaar est devenu la mode. Il y avait seulement quelques années qu’on nous vantait l’école, ses instruits et sa langue française, symbole de progrès et de savoir. Mais il a fallu d’ailleurs combattre les sceptiques qui éclataient de rire rien qu’à l’idée d’apprendre le Pulaar! Ceux se demandaient « mais pourquoi apprendre le Pulaar? » ont eu cette réponse cinglante de Ibrahima Moctar Sarr14 dans son fameux « Hol ko janngi Pulaar »15 . Ibrahima Moctar Sarr a joué un rôle crucial dans ce mouvement par la force des mots que la jeunesse puisait dans sa poésie. « Alla rokkunoo-mi ɗemngal »… Dieu m’a donné une langue… Pulaar kay ko ɗemngal… Si, le Pulaar « est » une langue16 ! Alors où sont ceux qui nous faisaientt croire que cette langue est vouée à la disparition, qu’elle ne sert ni à véhiculer le savoir, ni à gérer les avoirs! Que dire aussi de l’incontournable apport du plus grand évangeliste Pulaar de l’histoire, Murtuɗo Joop? Décidément, les mots peuvent avoir une puissance, une force qui inspire et qui pousse au changement. C’est pour cela que le Pulaar a fait un bon spectaculaire tant sur la plan de sa codification scientifique que son taux d’alphabétisation. L’intérêt du Pulaar dans ce mouvement était double, voire triple. Apprendre pour tous! Personne ne pouvait être marginalisé car tout le monde peut apprendre quel que soit son origine dans la stratification sociale. D’ailleurs c’est ce qui prévaut jusqu’à présent dans les associations Pulaarophones. Mais aussi, les femmes ont trouvé dans le Pulaar un moyen formidable d’émancipation intellectuelle qui les mettait au même niveau que les hommes. Nous avons encore encore des preuves vivantes du succès de ces femmes que l’on considère aujourd’hui comme des modèles. Mais l’intérêt ultime que la jeunesse trouvait dans le Pulaar est tout simplement de montrer que notre société peut évoluer en étant enraciné dans son milieu, dans sa langue et son mode de pensée. Notre société peut évoluer d’elle même sans importer d’idéologies étrangères, fussent-elles évoluées. Elle peut surtout évoluer en privilégiant l’instruction, la recherche du savoir et la sauvegarde de son patrimoine par le développement de la langue, sans laquelle aucun développement n’est possible. Le ndimlaagu17 passe du golle e balle au ngenniyaŋkaagal, c’est à dire à la maitrise de la langue. Si Ibrahima Moctar Sarr a eu plus de succès dans les années 70 que tous les poètes qui écrivaient en français, langue qui excercait une écrasante domination à l’époque, c’est justement à cause de la présence de cette jeunesse qui mettait le Fouta avant tout, la langue avant tout. La langue pour tous sans discrimination, le sport pour tous sans distinction de caste, le statut pour toutes les femmes, sans distinction, voilà ce que la jeunesse de cette époque a initié. Aujourd’hui, au moment où la langue Pulaar est entrée dans l’ère numérique avec le développement de logiciels18 , la sortie prochaine de Smartphones en Pulaar19 , le système d’exploitation Linux en préparation, si l’on ne parle pas beaucoup du problème des castes, c’est tout simplement parce que le Fouta a déjà fait sa révolution dans ce domaine. On est tout simplement passé à autre chose, à la vitesse supérieure, la vitesse numérique. Ce n’est pas un hasard si la langue Pulaar a connu cette percée dans les moeurs, les mentalités. Une certaine idée de l’égalité de la solidarité et du respect de l’autre est passé par là. Si maintenant il y a des arriérés qui se sentent supérieurs eux autres, ce n’est pas le problème du Fouta, c’est le problème des arriérés. Pourquoi doit-on toujours prendre comme référence les mauvais pour juger le Fouta? Il y en a partout des attardés mais de grâce arrêtons de les prendre comme les représentants d’une société car ils ne le sont pas! Et Dieu sait que je ne suis pas trop bavard mais je me sentais le devoir de recadrer un débat qui devenait vide et trop peu basé sur les faits. Ibrahima Malal SARR

Atrocité sur une fillette de 6 ans : Kadji Touré dite "Yaye" violée, tuée et jetée sur la plage

C’est l’émoi et la consternation au sein de la communauté Hal Pulaar du Sénégal installée en Mauritanie après la découverte sur la plage, près de l’hôpital Ahmedi, du corps sans vie de Kadji Touré dite "Yaye". Âgée de seulement 6 ans, cette dernière a été sauvagement violée avant d’être étranglée par son (ou ses) ses bourreau(x). A en croire nos confrères de La Tribune qui donnent l’info, les faits se sont passés dimanche dernier à Kouva, un quartier de Nouakchott. Une enquête est ouverte par la Brigade des mineurs de la police mauritanienne, selon les mêmes sources. MLD

LANGUE: Pour une nouvelle approche de la morphologie nominale du pulaar, Le cas de l’affixe de classe O

n pulaar, la répartition d’allomorphes dans le système classificatoire de la langue, telle qu’elle est généralement admise par les études actuelles en peul, permet de distinguer, pour l’affixe de classe O, jusqu’à cinq formes de variantes de morphème de classe suivantes : o, wo, jo, ko, ɗo. Ces dernières, considérées dans le cadre de la réduplication, qui est une opération de redoublement d’un marqueur de classe de l’unité nominale, aboutissent, en tant que déterminant, sous la forme o, comme le montrent les exemples suivants : gujj-o o «le voleur», dem-oo-wo o « le cultivateur», bil-ee-jo o « le féticheur», gor-ko o « l’homme», nul-aa-ɗo o « le prophète». Comme on peut le constater à travers ces exemples, le déterminant obtenu à partir des marqueurs de classe des unités nominales, est toujours rédupliqué identiquement en o et non pas en ɗo. En effet, en pulaar, l’opération de réduplication du marqueur de classe s’effectue toujours sous la forme dite « forte » de la variante de l’affixe de classe (Niang, 2007). C’est ce que nous illustrons à travers la forme ndu, qui, en tant que déterminant, réduplique les marqueurs de classe {ru, du, ndu}, analysés ici comme étant les variantes d’un même affixe de classe. Exemples : lew-ru ndu « la lune » ree-du ndu « le ventre » wee-ndu ndu « la mare ». La variante forte du morphème de classe {ndu} est ici identifiable par son initiale prénasalisée sur la base de l’occlusive voisée {du}. En effet, en pulaar, la règle de prénasalisation ne s’applique qu’aux occlusives voisées b, d, j, g. A ce stade de notre analyse, nous proposons de reconsidérer le statut de «ɗo» en tant que forme forte de la variante de l’affixe de classe O. Nous dirons, à la différence des études conduites plus généralement sur le pulaar et le peul, que l’affixe de classe o ne présente pas de variantes de morphème de classe, ce qui explique que son marqueur rédupliqué en tant que déterminant est formellement identique au marqueur de classe contenu dans les unités nominales. Ainsi, nous proposons un redécoupage morphologique qui distingue le morphème de classe o de la manière suivante : gujj-o (o) « (le) voleur » dem-oo-w-o (o) « (le) cultivateur » bil-ee-j-o (o) « (le) féticheur » gor-k-o (o) « (l)’homme » nul-aa-ɗ-o (o) « (le) prophète ». En outre, si on considère les formes o, jo, wo, ɗo, ko en tant que les variantes d’un même morphème de classe, on constate, en synchronie, qu’elles ne sont reliées entre elles par aucune règle phonologique connue du peul. Or, ce que la réduplication permet précisément de mettre en évidence, c’est la solidarité phonologique reliant avec cohérence les différentes formes de variantes dans un même morphème de classe, comme c’est le cas avec l’affixe de classe NDU, à travers ses variantes de morphèmes {ru, du, ndu}, qui appartiennent à un même ordre phonétique, celui des alvéolaires (r, d, nd), caractérisé par une tendance phonétique au renforcement de type ternaire : [r ® d ® nd]. Nous pensons que le marqueur de classe o, qui apparaît dans les unités nominales du pulaar, est morphologiquement complexe, en ce sens qu’il est associé à des éléments de liaison, du fait de sa structure syllabique particulière. En effet, c’est le seul morphème de classe (affixe de classe) présentant une structure syllabique uniquement vocalique (V). O (o, wo, jo, ko, ɗo) ɓE (ɓe) NDE (re, de, nde) NDI (re, de, nde) NDU (ru, du, ndu) NGE (e, ye, ge, nge) NGO (o, wo, go, ngo) NGU (u, wu, gu, ngu) NGEL (el, yel, gol, ngol) NGAL (al, wal, gal, ngal) NGOL (ol, wol, gol, ngol) BA (a, wa, ba) KA (a, hi, ki) KI (i, hi, ki) KO (o, ho, ko) KAL (al, hal, kal) KON (on, hon, kon) ɗAM (am, jam, dam, ɗam) ɗUM (um, jum, dam, ɗam) ɗI (i, ji, li, ɗi) ɗE (e, je, le, ɗe) Cette particularité en fait le marqueur par défaut pour ce qui est de la détermination des emprunts (ex. : oto o « la voiture », kees o « la caisse », rajo o « la radio ») ou des unités comme dow (dow o « le dessus »), les (les o « le dessous »), non intégrées dans le système flexionnel des marqueurs de classe de la langue. Pour illustrer le caractère morphologiquement complexe du marqueur de classe o à travers la forme «ko», nous avons choisi de comparer le mot gorko avec celui de o-koor-ox en sérère, une langue du groupe Niger-congo apparentée au pulaar (donc au peul) ; les deux exemples signifient «homme» dans les deux langues, où nous avons la même classe nominale O pour représenter les humains au singulier. En sérère[1] Singulier pluriel o-koor-oxe Ø-goor-we «l’homme» «les hommes» En pulaar singulier pluriel gor-ko oo[2] wor-ɓe ɓee «l’homme» «les hommes» Si l’on admet dans le système consonantique du sérère des variations entre voisé et non-voisé (k ~ g), il est évident que le mot gor-ko «homme» en pulaar a le même radical que koor ou goor en sérère, même s’il y a une différence de réalisation de la voyelle o qui est courte. Sur le plan morphologique, en pulaar, le mot gorko distingue le marqueur de classe -o suffixé au radical {gor}, tandis qu’en sérère, dans la forme déterminée o-koor-oxe, on a une double opération morphologique de préfixation et de suffixation du morphème de classe à la base nominale (o…….ox). La particularité du sérère réside dans le fait que son morphème de classe est un morphème discontinu, de sorte qu’il se répartit de part et d’autre de la base nominale. Cette distribution est contrainte phonologiquement puisque la voyelle du morphème préfixée à la base nominale se manifeste uniquement sous sa forme vocalique (o …….), alors que celle suffixée à la même base, se réalise avec une consonne ( …….. ox). On suppose que l’élément -k- dans le mot gorko du pulaar est lié à la consonne du morphème de classe (……ox) du sérère, qui est une fricative vélaire. Cette dernière est réinterprétée phonologiquement en /k/, par la même tendance au renforcement. En effet, le système consonantique du pulaar n’admet pas de fricative vélaire, d’où (x ® k ). En pulaar, la tendance phonétique au renforcement, qui s’apparente au phénomène de dissimilation, se manifeste surtout dans les alternances consonantiques qui interviennent dans les radicaux nominaux ou verbaux. La présence de k, que nous analysons comme étant un élément de liaison dans le mot gor-k-o «homme», est due à l’application d’une contrainte liée à la structure syllabique des marqueurs de classe en forme V, VC, c’est-à-dire présentant une attaque syllabique vide. Cette contrainte que nous avons formulée dans Niang (2007) sur la réanalyse syllabique de la structure morphologique des unités nominales en pulaar, impose une attaque consonantique pour toutes les syllabes des marqueurs de classe de la langue; d’où la présence d’éléments de liaison comme: w- dans des unités telles que gaw-oo-w-o «pêcheur», dem-oo-w-o «cultivateur», bind-oo-w-o «écrivain», etc. par exemple ; j- dans les racines qualitatives telles que ɓal-ee-j-o «noir», nay-ee-j-o «vieux», bil-ee-j-o «féticheur», etc. par exemple ; ɗ- dans des unités comme que miñ-ir-aa-ɗ-o «petit frère», maw-n-ir-aa-ɗ-o «grand-frère», den-d-ir-aa-ɗ-o «cousin», etc. par exemple ; k- dans les formes nominales comme tuub-aa-k-o « personne européenne », gay-n-aa-k-o « berger », gor-k-o « homme ». En revanche, lorsqu’un affixe de classe, comme par exemple le marqueur pluriel ɓe pour les humains, a une initiale consonantique à l’attaque de la syllabe de son marqueur de classe, on n’a pas de consonne comme élément de liaison. Exemples : aw-oo-ɓe « pêcheurs », rem-oo-ɓe « cultivateurs », wind-oo-ɓe « écrivains », waañ-oo-ɓe « chasseurs », wir-d-oo-ɓe « chapelains », nay-ee-ɓe « vieux », wil-ee-ɓe « féticheurs » etc. Dans cette optique, il est tout à fait remarquable que les deux affixes de classes du pulaar (et donc du peul) n’ayant pas de variantes de morphème, c’est-à-dire non soumis à la règle d’allomorphie, soient ceux réservés aux humains: O (+ singulier, + humain) et ɓe (+ pluriel, + humain). En effet, le marqueur de classe pour le pluriel des humains est rédupliqué identiquement en tant que déterminant en ɓe (ex. yim-ɓe ɓe « les personnes »). Le cas de l’affixe de classe O illustre toute la complexité morphologique du pulaar. Cette dernière doit faire l’objet d’analyses approfondies, afin de déterminer de manière pertinente et cohérente les règles qui structurent les relations grammaticales manifestées dans le cadre de la détermination, mais également dans le cadre de la substitution pronominale, et, de manière générale, dans le cas de l’accord de classe. C’est à cette invitation prospective, que nous vous soumettons notre réflexion sur le pulaar. Niang Oumar Docteur en linguistique Ancien élève du lycée de Boghe Quelques références bibliographiques Gaden, H. : Le poular, dialecte Peul du Fouta sénégalais, Paris, E. Leroux, 1913. Guérin, M. : Le syntagme nominal en wolof, une approche typologique (mémoire), Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, 2011. Homburger, L. : Les préfixes nominaux dans les parlers peul, haoussa et bantous, Paris, Institut d’ethnologie, 1929 Ka, F. S. : Description morpho-syntaxique du jengelle, parler peul du Sénégal, thèse de Doctorat, Université de Paris III, 1977. Labouret, H. : La Langue des Peuls ou Foulbé, Dakar, IFAN, 1952 Lacroix, P-F. : « Le peul », Le langage, 1068-1086, Encyclopédie de la Pléaide, Paris, 1968. Niang, M.: Pulaar-English/English-Pulaar, Standard dictionary, Hippocrene Books, 1997 Niang, O. : Description phonologique, morphologique, organisation et fonction de catégorisation des classes nominales en pulaar, MSHS, Université de Poitiers, 2006 (Thèse de doctorat). Niang O. : La fonction syntaxique du marqueur de classe du pulaar analysée dans le cadre de la réduplication, soumis pour publication (2013) (revue Faits de langue). Niang, O. : La morphologie nominale du pulaar, mémoire de DEA, Université de Poitiers, MSHS, 2001-2002. Paradis, C. : Phonologie et morphologie : Les classes nominales en peul (fula), thèse de Doctorat, Université de Montréal, 1986. Sylla, Y. : Grammaire moderne du pulaar, NEA, Dakar, 1982. [1] Le syntagme nominal en wolof, une approche typologique (mémoire), Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, 2011, p. 81. [2]En pulaar, lorsque le déterminant est réalisé long, oo par exemple, il a une valeur déictique, dans le sens monstratif, action de montrer. Niang Oumar, Docteur en linguistique

mercredi 30 octobre 2013

TECHNOLOGIES: Le premier Smartphone en Pulaar est une réalité… Historique!

Nous en avons rêvé, Mozilla l’a fait! Après plus de deux ans et demi de travail, le développement du projet Firefox OS, le système d’exploitation pour Smartphone développé par la Mozilla Foundation est entré dans sa phase finale. En effet, après avoir présenté le nouvel OS sous simulateur à Johannesbourg en janvier, nous avons l’honneur d’annoncer que Mozilla vient de sortir la version Developer Preview de son futur Smartphone embarquant Firefox OS. Cerise sur le gâteau, cette version est un prototype développeur est entièrement à la merci des développeurs d’applications mais aussi à tous les contributeurs de Mozilla qui ont fait aboutir ce projet dont le nom de code est B2G (Boot to Gecko). C’est justement ce privilège que nous avons eu d’être parmi les premiers à obtenir le téléphone fabriqué par la firme Geeksphone. Sans tarder, nous nous somme attelé à la tache de reprogrammer le GUI (interface utilisateur) pour inclure la langue Pulaar dans le système. Notons que Firefox OS sera déployé en priorité dans les pays émergents notamment le Brésil, l’Argentine et d’autres pays de l’Asie du Sud. Mais nous avons tenu à fournir les efforts nécessaires pour que le Pulaar puisse être la première langue africaine à être officiellement supportée par Firefox OS. Dès que nous avons reçu les deux prototypes, le travail de bidouillage a commencé sous Linux. Il fallait avaant tout activer toutes les fonctionnalités du téléphone permettant de le connecter à la console de Linux. Il s’en ai suivi quelques heures de commande barbares et incompréhensibles et enfin le fameux « adb shell start b2g » qui annonce la fin du flashage et hop un redémarage rapide nous révèle un premier menu en langue Pulaar-Fulfulde, dénomination officielle de la langue Pulaar dans les produits Mozilla. Un système d’exploitation qui change la donne Mais qu’est-ce qu’il a de si spécial ce joli Keon que Mozilla a mis à notre disposition? Il n’es un secret pour personne que Mozilla est une fondation non lucrative qui s’investit corps et âme pour un web libre, ouvert et innovant. Contrairement aux firmes commerciales qui utilisent et contrôlent des technologies propriétaires, Mozilla mise sur la transparence et l’ouverture. Le code est public, transparent et ouvert à la collaboration. Des milliers de contributeurs venant du monde entier travaillent pour améliorer le code constamment. Developer Preview Developer Preview Cependant, l’innovation apportée par le système d’exploitation Firefox OS réside dans le fusion entre les technologies web et les technologies mobiles. Plus précisément, il s’agit pour Mozilla d’apporter le web dans le mobile pour faire bénéficier au mobile l’universalité du web. Ce sont en effet les mêmes technologies utilisées par les pages web que Mozilla a implémenté dans le mobile à savoir le HTML5, Le CSS3 et le JavaScript. Avec le déploiement de ces technologies sur mobile, une application mobile est tout simplement une page web ou mieux une application web. Cela signifie qu’une application développée pour Firefox OS peut s’exécuter tout simplement dans un navigateur qui supporte le HTML5. La technologie web est conçue ici pour gérer les composants téléphoniques tels que l’appareil photo ou le GPS, mais aussi passer un coup de fil ou envoyer un SMS avec la WebRTC (communication web en temps réel) e surtout pour jouer sur mobile grâce à la WebGL, une variante web du OpenGL. Finalement, la réussite de Mozilla est d’avoir permis au web de communiquer avec l’élément matériel sans passer par des interfaces tierces et des systèmes de gestion matérielle requérant l’installation de pilotes additionnels. Ainsi, Firefox, en tant que navigateur, gère déjà l’accélération matérielle, technologie jusque là réservées aux jeux notamment. D’ailleurs nous avons eu le privilège en septembre 2012 d’assister aux toutes premières démos de l’utilisation de la WebGL pour les jeux avec l’époustouflante démonstration par Anant Narayanan du jeu BananaBred, un FPS développé par Azakai (et plusieurs autres membres de Mozilla) en utilisant exclusivement le HTLM5. Toutes ces technologies convergent aujourd’hui vers le mobile pour faire de Firefox OS le premier système d’exploitation vraiment ouvert et innovant capable de fonctionner sur des smartphones de puissance moyenne. [Show as slideshow]

Blague du jour

Encore Toto Toto est une jeune garcon intelligent et tres obeissant mais qui a pourtant du mal faire exactement ce qu'on lui demande. -Lundi, sa mere l'envoie acheter une aiguille. Toto s'en va a la boutique et achete l'aiguille. Sur le chemin du retour, il voit un de ses amis transportant un sac rempli de sable. Il demanda la permission de son ami, et mi son aiguille dans le sac de son ami. Arrive a la maison, il ne retrouva plus l'aiguille mise dans le sac de son ami. Il le raconta a sa mere et celle ci lui dit: "lorsque tu achete une aiguille, il faut l'acrocher a ton vetement afin d'eviter de la perdre". -Mardi, sa mere l'envoie acheter du beurre. A la sortie de la boutique, il sorti le beurre de la boite et le colla a son vetement. Le beurre fondit sur lui et a son retour il le raconta a sa mere. Elle lui dit:" Lorsque tu achete du beurre il faut le mettre dans une boite afin de mieu le conserver." -Mercredi sa mere l'envoie prendre un chien chez une amie. Toto mit le chien dans une boite et a don arrivee a la maison le chien etait mort. Sa mere lui fit comprendre qu'il aurait du attacher une corde au cou du chien et le mener a la maison. -Jeudi, elle l'envoya acheter de la viande. Il attacha une corde autour de la viande et la tira jusqu'a la maison. Des chiens de rue la mangerent sur le chemin et il se trouva en train de tirer une corde vide. Apres avoir explique ce qui c'etait passe, sa mere fut depassee et s'exclama:"Pauv re Toto...tu es pourtant si intelligent et obeissant, mais tu as de la peine a comprendre. Si vous avez un enfant pareil..que ferez vs?

Le silence « grave » de Me Aissata Tall Sall lors de la Dpg

0 inShare DAKARACTU.COM Ce comportement qu’on ne lui connait guère a étonné plus d’un. Cette dame socialiste, réputée coriace surtout en matière de défense de ses idées, n’a pourtant pipé mot pendant les huit tours d’horloge de la déclaration de politique générale du premier ministre Aminata Touré. Pourquoi ce mutisme ? Est-ce une décision personnelle ou l’avocate a-t-elle simplement été zappée lors de la confection de la liste des députés de la majorité ? Quoi qu’il en soit, d’après le journal l’As, Aïssata Tall Sall, le maire de Podor ne manquait pas d’argument et mieux, les populations de la ville qu’il dirige s’attendaient à ce qu’elle étale leurs doléances du moment.

Le Fouta Dans tout ses états!!!!!!!!!

Fouta Men Infos: «Fodde Fouta» lance une recherche de fonds pour fi...

Fouta Men Infos: «Fodde Fouta» lance une recherche de fonds pour fi...: L’association «Fodde Fouta» va lancer une initiative de recherche de fonds pour le financement de projets locaux pour le développement du...

«Fodde Fouta» lance une recherche de fonds pour financer des projets de développement

L’association «Fodde Fouta» va lancer une initiative de recherche de fonds pour le financement de projets locaux pour le développement du département de Podor et du Fouta en général. Porté sur les fonts baptismaux par d’éminentes personnalités issues du terroir, notamment, Me Aïssata Tall Sall, Amadou Kane Diallo, El Hadji Hamidou Kassé…, Fodde va organiser la «Nuit du Fouta», avec Baaba Maal, ce 21 décembre au Grand Théâtre pour mobiliser des fonds et financer des projets de développement local destinés au Fouta. En marge de cette «nuit du Fouta», il sera désigné les 100 personnalités les plus influentes du Fouta avec un top 10 qui représente la crème des identités les plus remarquables. «Ce classement se fera sur les critères de l’engagement auprès de la communauté et dans les projets de développement mais aussi de la trajectoire et la valorisation du futanke», a fait savoir, lors d’une conférence de presse, le président de l’association, le Médecin colonel Boubou Sall. Pour le financement des projets de développement, M. Sall a indiqué qu’il sera lancé un appel à candidatures pour la mise en place d’un comité ouvert de sélection. Créée en 2002 suite aux intempéries du mois de février de la même année, Fodde a pu offrir aux populations de Podor une chambre de congélation et de réfrigération d’un montant de 25 millions F Cfa.

mardi 29 octobre 2013

Dounguel : Atelier de transformation de la patate douce en Image

La cellule de Dakar de l'ASC Dounguel innove en organisant au village un atelier de transformation de la patate douce en cou-cous.Le Président , Bocar Ndiaye et accompagné du technicien Mamoudou Ndiaye ont mobilisé tous les GIE de femme pour ce transfert de compétence.La surproduction de la patate et l'absence de technique de conservations de cet tubercule ont suffit pour marquer l'adhésion de toutes les femmes au projet Une initiative citoyenne qui interpelle le gouvernement pour constituer la chaine de valeur sans laquelle l'autosuffisance alimentaire ne sera que chimères. L'Union Des ASC de l'Ile A Morphil tout en félicitant l'ASC Dounguel compte collaborer avec elle pour démultiplier le projet dans les ASC membres

DPG: Mimi sait-elle que le Fouta est une partie du Sénégal?

Black out total sur le Fouta ,pas un seul petit mot pour atténuer les souffrances du peuple de Podor pourtant qui portait un espoir fou sur le DPG de madame le premier ministre.La partie la plus enclavée du Sénégal ,l'hôpital de CAS-CAS construit depuis 2005 qui fonctionne pas encore faute de personnel,l’électrification des villages ,l'érosion côtière qui menace la survie même de ces villages ,l’élevage vers une zone turbulence avec une période de soudure particulièrement inquiétante à cause d'un hivernage avare en pluie,l'éducation qui souffre de lycées qui ne le sont que de noms parce partageant avec les mêmes locaux avec des collèges:par exemple Cas CAS , Mboumba,Aéré LAO ect... . Tous ces problèmes et tant d'autres n'ont pas retenus l'attention du premier ministre. Des populations valeureuses laissées pour compte ,méprisées par le gouvernement devant les élus du département qui n'ont pu trouver rien à dire .Ces populations doivent encore prendre leur mal en patience,elles doivent surtout,tête basse continuer à survivre grâce à la Mauritanie voisine; ce qui foule au pied le prestige de notre grand pays le Sénégal En entendant Podor rumine sa colère bien que la méprise de Mimie inquiète à tel point qu'on se demande si seulement si elle sait que le Fouta fait partie intégrante du Sénégal?

lundi 28 octobre 2013

Alerte: Podor vers une période de soudure difficile

Ce n’est déjà à peine que la fin de l’hivernage que déjà le problème de fourrage traumatise tous les éleveurs. Il n’est point besoin d’être expert où spécialiste pour se rendre compte le très peu d’herbe qui reste qui finit jaunir ne tiendra pas jusqu’en janvier. Viendra alors une période de disette qui risque décimer de nombreuses bêtes suivra une longue période de soudure qui inquiète déjà cheptels et propriétaires Le gouvernement doit se mobiliser pour soutenir à temps les nombreuses familles dont la seule richesse n’est fait que de ces ovins et caprins en distribuant de l’aliment de bétail dans un premier temps. Aussi la politique de mise en place de bassins de rétention est –elle pertinente dans le diéri pour ne plus dépendre des aléas climatiques pour venir a bout de ce phénomène devenu chronique dans un second temps

Macky Sall oublie la commune de Ndioum et ses anciens compagnons

Dans la ville de Ndioum ou les potentialités économiques sont immenses, contrairement à l’espoir qu’avait suscité l’avènement de Macky sall à la tête de la magistrature suprême aujourd’hui les espoirs des populations s’amenuisent de plus en plus. Et pour cause voilà bientôt presque deux ans que leur mentor est au pouvoir, force est de constater que rien ne bouge. département aux fortes potentialités humaines et agricoles, les populations peinent toujours à sortir du bout du tunnel. En effet au niveau du secteur agricole, les milliers d’hectares qui ne sont toujours pas valorisées a fini accroître le chômage des jeunes. Et pourtant il ne suffisait à nos gouvernants qu’une petite volonté politique et une vision pour faire de ce département la Californie du Sénégal voir le grenier du Sénégal. Ce qui n’est toujours pas le cas, car nos braves paysans continuent endettés jusqu’aux coups aux prés des banques de la place ,peinent non seulement à honorer leurs engagements, pire encore ils sont entre le dilemme, car ne pouvant pas accéder aux financements et aux intrants. Aujourd’hui il urge pour mettre en place une bonne politique agricole à ce que l’état réhabilite les aménagements, pistes de production tout en rénovant les nombreuses stations de pompage. Au niveau de la santé l’hôpital régional de Ndioum, qui fut jadis une structure de référence pendant ces dernières années est aujourd’hui en agonie. Avec un plateau technique obsolète accentué par un manque notoire de personnel soignant. Qui pourrait croire que depuis presque un mois voir plus l’hôpital de Ndioum est sans chirurgien ,ni pédiatre .Au plan politique , la frustration a atteint son paroxysme chez les nombreux militants. Pour Bouna Bâ coordonnateur des enseignants de l’APR, par ailleurs commissaire du parti, il est aujourd’hui inacceptable que des gens qui ont combattu avec Macky sall et qui n’ont ménagé ni leurs forces encore moins leur énergie pour faire de ce dernier ce qu’il est devenu aujourd’hui soient oubliés .Ce dernier et ses camarades exigent de Macky sall à respecter ses engagements d’assainir la classe politique :A savoir mettre en place une génération de leaders. Autre colère des responsables de l’APR ,ces derniers s’indignent du fait que leur formation politique ne trouve pas d’interlocuteurs. Et que les instances du parti ne se réunissent jamais .Ces enseignants qui interpellent Macky Sall, demandent à ce dernier de revoir ces manquements qui peuvent être sources de divisons et de clivages qui pourraient créer un sacré coup pendant les locales. Bouna Bâ qui demande aux leaders de son parti de descendre à la base pour l’animation de leur parti veut que leur président pense à la promotion des jeunes politiciens. C’est nous qui avons élu Macky Sall et c’est aussi nous qui représentons massivement le parti APR à Ndioum. Pas de considérations, rien que des frustrations. Monsieur le Président, Ndioum veut vous parler…. M. Bouna Ba Responsable politique et Coordonnateur des Enseignants à N’Dioum PODOR BSD

dimanche 27 octobre 2013

BOURSES FAMILIALES : Le département de Podor vient en tête avec 1 120 ménages ciblés

La Délégation générale à la solidarité nationale a tenu hier, mardi, son onzième Comité régional de développement (Crd) à Saint-Louis qui visait à sensibiliser et échanger avec les acteurs sur le programme national des bourses familiales. Dans sa phase test, la région de Saint-Louis va bénéficier de 2 665 bourses réparties entre les trois départements et Podor enregistre le plus grand nombre de bénéficiaires.

(Correspondance) - Le département de Podor est le plus touché par la pauvreté qui affecte la région Nord selon les statistiques des ménages ciblés pour bénéficier du programme national des bourses familiales. Le programme national des bourses familiales a coopté 2 665 familles dans la région de Saint-Louis, pour la phase pilote. C'est ce qu'a annoncé hier, mardi, le délégué général à la solidarité nationale Mansour Faye, au cours d’un Comité régional de développement (Crd) initié dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. Ainsi, dans le département de Podor, 1 120 ménages seront touchés (42 %), 1 025  pour Dagana (38.5 %) et 520 ménages au profit du département de Saint-Louis (19.5 %).
Au total, la bourse familiale sera affectée à 12 810 ménages dans toute la région. Les 5 380 seront au bénéfice du département de Podor, 4 935 pour Dagana et 2  495 pour le département de Saint-Louis. Les premiers transferts seront effectifs à partir du 15 septembre et seront effectués tous les trois mois, a révélé M. Faye.

La première phase de ce programme concerne 50 000 ménages à l'échelle nationale, a rappelé M. Faye, soulignant que 250 000 ménages vont en définitive bénéficier de ces bourses en raison de 25 000 par trimestre durant trois ans. Sa généralisation va démarrer en 2014 pour se terminer en 2017. L’éligibilité à ce programme est assujettie à certains critères notamment l’inscription des enfants à l’école, a rappelé M. Faye. «Pour être retenu dans ce programme, il faut être un ménage en situation d'extrême pauvreté et ayant un ou deux enfants en âge scolarisable». Exprimant sa disposition à collaborer étroitement avec toutes les autorités administratives, le Délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale signale que la réussite de ce programme passera par une alliance entre les ministères, les partenaires financiers et l’ensemble des parties prenantes dans le domaine social.
Répondant à quelques préoccupations liées aux risques de politisation de ces bourses, Mansour Faye rétorque qu'«il ne peut pas y avoir de politisation par rapport au ciblage dès l'instant que c'est l'autorité administrative déconcentrée qui est mise en œuvre». Il a ainsi indiqué que seuls les gouverneurs, les préfets et sous-préfets sont en mesure d'intégrer toute personne ressource jugée nécessaire dans le comité chargé de piloter le programme au plan local. «La délégation ne peut pas intervenir dans le processus parce qu'elle reçoit les listings déjà sectionnés et validés au niveau de la base pour aboutir au sommet. Il n'est pas possible pour toute autre personne de s'insérer dans ce circuit pour faire un trafic d'influence», dit-il.
Des exposés ont été faits, au cours de cette rencontre, présentant les méthodes de ciblage, le montage institutionnel et la communication mise en place dans le cadre de ce programme. Pour Mansour Faye, la bourse familiale vise à terme à trouver une articulation pour aider ces ménages à sortir de la vulnérabilité. «La délégation vise, à terme, à rendre cohérentes l'ensemble des interventions en matière de protection sociale envers les groupes vulnérables», a affirmé le délégué général à la solidarité nationale.

Aïda Coumba DIOP

CARAVANE MEDICALE Vingt-cinq médecins pour soigner les maux de Ouacétacké

Village situé dans le département de Podor, Ouacétacké est quasiment cerné par les eaux. D’où le ravage fait par le paludisme dans cette localité du nord du pays.
Pour apporter leur aide, une caravane de consultation gratuite initiée par les ressortissants du village établis à Dakar, va investir les lieux pendant deux jours, du vendredi 30 au samedi 31 courant.
Situé dans la sous-préfecture de Saldé, département de Podor, région de Saint-Louis, le village de Ouacétacké va recevoir la visite d’une caravane médicale. Ceci pendant deux jours, du vendredi 30 au Samedi 31. Même si le taux de couverture des moustiquaires est de 80 % au Sénégal, le paludisme continue de faire des ravages dans ce village. La cause de cette situation pour le moins alarmante est que le village est cerné par les eaux, notamment celles du fleuve Sénégal, du Doué, ainsi que les eaux de crue, et celles stagnantes des rizières et autres marigots. Cette forte présence des eaux dans la zone habitée par des pêcheurs et des agriculteurs, favorise la présence en toutes saisons des moustiques. C’est ce qui justifie l’organisation des Journées médicales selon les organisateurs.
Ces journées de consultations gratuites sont parrainées par le ministre délégué au Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et initiées par l’Union pour le développement d’Ouacétacké (Udo). Ces journées se fixent pour objectif de rendre accessibles des soins médicaux qui sont, généralement, hors de portée de ces populations démunies. Pendant ces deux journées, des médecins de différentes spécialités ( pédiatrie, chirurgie dentaire, gynécologie, gériatrie…) regroupés dans le cadre de l’Association Santé pour le Fouta (Asfo) se fixent pour objectif de soigner le maximum de patients avec, à la clé, une distribution gratuite de médicaments, dans la limite des stocks disponibles. Les cas les plus compliqués étant, bien entendus, référés aux structures sanitaires adaptées. Mais, au-delà des Journées médicales gratuites, l’objectif de cette caravane est, selon les organisateurs, de rapprocher la diaspora établie à Dakar des autochtones. Ainsi, ce sont des dizaines de jeunes qui n’ont qu’une connaissance sommaire du village de leurs parents qui s’y rendent à l’occasion. L’objectif étant de réaliser le meilleur brassage possible.

Diomma DRAME
Légende : La présence d’eaux, en toutes saisons, favorise le développement des vecteurs de paludisme

Accueil > Actu La GOANA perd un de ses précurseurs : Ameth Sall l’ancien ministre de l’agriculture s’est éteint ce dimanche

La nouvelle est tombée mettant fin à l’espoir suscité par son évacuation sur Paris, pour traitement le 9 octobre 2013. L’ancien ministre de l’Agriculture, sous Me Wade, Amath Sall est finalement décédé des suites de son accident.
Dakaractu avait annoncé, il y a de cela un peu plus de deux semaines son évacuation sur Paris sur instruction de son médecin traitant.
L’homme qui a été le premier à piloter la GOANA avait été victime d’un « accident d’une rare violence », alors qu’il était dans son verger.
Pour rappel, alors qu’il était dans son verger, Ameth Sall avait senti le besoin d’aller chercher de l’eau dans les parages entre autres. C’est sur entrefaites qu’il a été violemment heurté par un taxi-brousse.
Evacué sur Dakar, il était en réanimation dans un établissement de santé de la place, mais hélas son état de santé chancelant, n’avait pas connu d’amélioration. C’est ainsi qu’un avion médicalisé l’avait évacué sur Paris.

Podor : le RP appelle à une prise en charge de la situation de l'Ile à Morphil

ar, 2 mai (APS) - Les membres du bureau départemental de Podor du Rassemblement pour le peuple (RP) ont souligné la nécessité d’une prise en charge de la ‘’situation singulière'' des populations de l’île à Morphil, victimes de l’enclavement de leurs localités à chaque hivernage.
Réunis mardi dernier, ‘’sous la houlette du premier serviteur départemental Mamadou Bachir Sall’’, ils ont plaidé ‘’pour un règlement définitif de la question afin d’abréger les souffrances des insulaires’’, rapporte un communiqué transmis à l'APS.

Plus grande île du Sénégal, l’île à Morphil (l’île aux ivoires) est située entre le fleuve Sénégal et l’un de ses bras, le Doué.

‘’Appréciant la situation politique nationale, les serviteurs expriment tout leur encouragement, toute leur solidarité, et toute leur confiance à la justice sénégalaise pour que le plus petit centime illicitement pris au peuple lui soit restitué intégralement’’.

En outre, ils ‘’exigent une diligence sans rémission du dossier de la traque des biens mal acquis afin que tous ceux qui et toutes celles qui ont participé de près ou de loin à la spoliation et à la dilapidation du patrimoine national soient jugés et punis à la hauteur du mal causé’’.

‘’En soutenant sans réserve l’action judiciaire en cours, expliquent-ils, l’objectif du RP n’est pas seulement de pousser le gouvernement à retrouver et rapatrier les milliards soustraits aux Sénégalais, quoiqu’un tel objectif aurait suffi, à lui seul, à nous combler de bonheur''.

''Si nous y attachons un tel prix, c’est parce que nous sommes convaincus que notre peuple tout entier est en train de poser un acte fondateur. Nous posons ensemble, les unes après les autres, les pierres de la communauté que nous souhaitons laisser aux générations à venir'', selon les serviteurs de Podor.

Pour eux, ‘’le Sénégal est à la croisée des chemins et seuls le travail, la rigueur, le patriotisme doivent être de mise pour faire émerger notre pays’’.

‘’Le bureau départemental invite le président de la République et le gouvernement à bien préparer la campagne agricole 2013 avec un accent particulier sur le département de Podor’’.

Selon eux, ‘’il est urgent pour une politique agricole efficace de privilégier l’agriculture de type familial en procédant à l’extension de périmètres villageois et à une distribution gratuite de matériel agricole avant l’hivernage à l’endroit de tous les GIE villageois dont 90 % ne fonctionnent plus depuis plus de 15 ans, faute de motopompes’’.

Par ailleurs, ils considèrent que ‘’les demandes d’extension des différentes communes du département constituent une bombe qui risque inéluctablement d’éclater et de se traduire en affrontements entre propriétaires terriens et collectivités’’.

Formalisation foncière : une campagne de sensibilisation démarre lundi

Saint-Louis, 12 juil (APS) - Le Millenium Challenge Account (MCA) Sénégal lance, à partir de lundi une campagne de communication pour la formalisation foncière dans les collectivités locales du delta du fleuve Sénégal et du département de Podor, annonce un communiqué reçu à l’APS.
Cette campagne, qui va s’étaler du 15 juillet au 1-er août, a pour objectif d’inciter les populations bénéficiaires du projet à formaliser leur situation foncière, souligne ce communiqué du groupement FIT-Soned Afrique-Cirad, prestataire du MCA.

Elle cible notamment les occupants des terres sans titre d’affectation, qui désirent formaliser leur situation dans les collectivités locales du delta et du département de Podor. Elle va se dérouler sous forme de rencontres avec les autorités administratives, locales et religieuses, et de causeries sur la formalisation foncière et l’accès au foncier.

Recensement de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage: des agents en formation crient à l'arnaque !

Venus en nombre devant le siège du groupe SENEWEB, des agents en formation dans le cadre du recensement, par le biais de Souleymane Guéye et Adama Gaye, ont désiré faire passer leur message concernant les conditions dans lesquelles ils évoluent. Selon eux, toute la vérité n'a pas été dévoilée lors de leurs entretiens respectifs. 
 
En effet, ils constatent une baisse considérable sur le plan des rémunérations comparée à l'année dernière. Ainsi, ils seront payés à hauteur de 10.000 francs à la fin des 10 premiers jours de travail et 8.000 francs au terme des autres 8 jours de travail : ce qui équivaut à 1000 francs par jour. Des repas ne sont pas distribués aux agents en formation durant la pause déjeuner, ils sont donc laissés à eux-mêmes.
 
Ils dénoncent également 5 jours de concrétisation non-rémunérés. A la fin du recensement proprement dit, qui dure 20 autres jours, ils percevront une somme de 150.000 francs d'où sera relevée une taxe de 5%. 
 
A noter que les agents ne sont pas assurés et qu'ils devront payer la somme de 300.000 francs en cas de perte ou de cassure du PDA. Tant de mépris à leur égard qui pousse les agents à se regrouper et aller devant l'ANSD (Association Nationale de la Statistique et de la Démographie) mercredi si leur condition de travail ne change pas jusqu'à mardi.

vendredi 25 octobre 2013

OFFERT PAR ABDOULAYE WADE Macky immobilise le véhicule des jeunes de l’île à Morphil

(Correspondance) - C’est vers les coups de neuf heures trente minutes, que le véhicule offert par Me Wade alors président de la République, a été immobilisé par la douane de Aéré Lao.
Moussa Lom natif de Cas-cas, qui était confortablement au volant de sa voiture, et qui se rendait vers Madina Ndiatbé, sera sommé de garer sa voiture par des douaniers juste à hauteur du village de Wouno. Sommé de montrer la carte grise du véhicule, le chauffeur se trouve dans l’incapacité de le faire. «Nous n’en avons pas», a répondu Moussa Lom. Suffisant pour que le douanier demande à M. Lom de lui remettre la voiture avant de l’acheminer au niveau des locaux de la douane de Aéré Law.
Selon certaines sources, les hommes de tenue ont été bel et bien informés par certaines personnes que le véhicule ne détenait aucun papier et qu’il serait introduit au Sénégal via la Mauritanie. Convoqué à brigade, le coordinateur pour la défense des intérêts des populations de l’île à Morphil, explique que la voiture lui avait été offerte par l’ancien président Wade. Poursuivant, Adama Gaye va plus loin pour affirmant que «c’est lors de l’inauguration de la centrale électrique offerte par Seybatou Aw, native de walaldé que le président Wade avait émis le désir de nous offrir un véhicule. C’était en présence du ministre du Commerce Amadou Niang, le gouverneur de Saint-Louis, le préfet, le sous-préfet, Moussa Sow alors vice-président à l’Assemblée nationale et Seybatou Aw. Et c’est compte tenu de notre enclavement que nous avons jugé nécessaire de demander cette voiture qui servait de véhicule de transport», souligne Adama Gaye. M. Gaye explique, que c’est compte tenu de l’approche des élections, qu’ils n’ont pu trouver les papiers du véhicule. Et qu’avec la défaite de Wade, ils n’avaient plus d’interlocuteurs pour trouver les papiers du véhicule. Néanmoins, Gaye soutient qu’au service des mines où ils se sont rendu, figure bel et bien la carte grise du véhicule sous le nom de Abdoulaye Wade le donateur. «Donc la voiture est non seulement légale, mais mieux encore, elle est entrée légalement au Sénégal» affirme le coordinateur pour la défense des intérêts des populations de l’île. Non sans préciser que ce véhicule était là pour atténuer la souffrance des populations, victimes de l’enclavement. «Mieux le sous-préfet de Cas-cas l’utilisait très souvent en le réquisitionnant, pendant des élections. Il était aussi utilisé pendant les examens au niveau des centres secondaires. Il servait aussi à l’évacuation de nos malades faute d’ambulances, et nous assurions toutes nos activités de vacances avec cette voiture», a expliqué Mr Gaye.

Abou KANE